L’édito de Camille du 15 octobre

C’est la jolie histoire de la semaine, celle de Jojo, ce sans abris roumain qui a voulu faire don de ses économies aux sinistrés des Alpes Maritimes. Le SDF a tant ému l’adjoint du maire de Nice qu’il lui a offert un travail. 

C’est le genre d’anecdote qui fait du bien. Ce que l’on peut retenir de cet acte totalement désintéressé (outre la générosité de Jojo) c’est sa grande liberté.

Jojo n’a peut-être pas grand chose mais c’est un homme libre. Tellement libre qu’il est prêt à donner toutes ses économies quand il se rend compte que d’autres sont, peut-être, encore plus mal lotis que lui.

Le Larousse définit la liberté comme la « possibilité d’agir selon ses propres choix, sans avoir à en référer à une autorité quelconque ».

Dans un pays comme la France, où nous jouissons globalement d’une grand liberté, c’est souvent l’aspect matériel ou la peur de manquer qui nous immobilise et nous rend esclave, souvent de nous-même.

Bien sûr, il y a d’autres endroits du monde où l’on se bat encore pour les libertés fondamentales et on ne veut pas l’oublier.

Je pense aux femmes du Pakistan qui sont encore aujourd’hui soumises au test de virginité « des deux doigts », lorsqu’elles portent plainte pour viol ou agressions sexuelles. Un examen invasif qui outrepasse la liberté de ses femmes et contre lequel le Ministère du Droit et de la Justice pakistanais vient enfin de se positionner.

Je pense également au prêtre et activiste des droits humains, Stan Swamy, âgé de 83 ans qui est retenu prisonnier en Inde pour s’être opposé au gouvernement.

La liberté c’est justement le sujet de prédilection de l’auteur François Sureau, le tout nouveau membre des immortels de l’Académie française.

Et c’est surtout, un grand sujet biblique !

Car, si l’histoire de Jojo doit nous inspirer à être libre de donner, si les violations aux libertés dans d’autres pays doivent nous interpeller, rappelons nous sans cesse que c’est Jésus, seul, qui nous affranchit !

Camille Westphal Perrier