L’édito de Camille du 14 janvier : Le respect de la dignité humaine

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Lorsque Maryse Condé, auteure guadeloupéenne à l’oeuvre reconnue, avait exprimé ses ambitions littéraires à l’âge de 12 ans on lui avait répondu : « les gens comme nous n’écrivent pas ».

En Guadeloupe, dans les années 40 l’avenir d’une femme, caribéenne et noire en littérature n’était certes pas acquis. L’auteur qui se sent « marginalisée » dans le monde des lettres français a tout de même réussi à se faire une place aux Etats-Unis et a tout de même obtenu en 2018 le prix Nobel « alternatif » de littérature.

Parfois c’est notre foi qui nous exclut de la société, ou en tout cas nous rend « suspect » aux yeux des autorités, comme c’est le cas en Chine actuellement. Un pasteur qui s’était opposé à la démolition de la croix de son église vient d’être condamné à cinq ans et demi de prison et à payer la somme de 50 000 yuans chinois, soit plus de 6 000 euros.

« Marginalisées », « exclues » : c’était probablement comme cela que se sentaient les femmes qui tombaient enceintes hors mariage en Irlande jusqu’à la fin des années 90. L’Etat irlandais vient de publier un rapport accablant sur les foyers pour mères célibataires entre 1922 et 1998. Un « chapitre sombre, difficile et honteux » de l’histoire irlandaise comme l’affirme le Premier ministre Micheal Martin.

L’exclusion, le rejet de l’autre est tout à fait contraire à la notion d’amour fraternel dont la Bible nous parle. Car si Jésus est justement venu pour les exclus, pour les oubliés, pour les marginalisés, il nous encourage sans cesse à « aimer notre prochain » comme nous-même. Aimer l’autre c’est aussi le respecter dans sa différence et en se gardant de le juger.

Aimer son prochain, et ce dès le commencement de la vie, c’est également ce que prônent les évêques de France qui entendent se battre pour le respect de la dignité humaine dans le cadre du projet de loi bioéthique. Pour que Dieu viennent nous « ouvrir les yeux » sur les dangers de cette loi, ils appellent à quatre jours de jeûne et de prière.

Et puisque l’on parle de prière, pourquoi ne pas en profiter pour redécouvrir le « Notre Père », cette « mine d’or » dont nous parle Pascal Portoukalian dans son article du jour ?

Camille Westphal Perrier


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