« C’est le moment des héros. Aucune nation ne peut être construite sans héroïsme. Le moment est venu pour tous ceux qui jouent un rôle dans la direction politique et civile du Nigeria d’être des héros pour le bien commun »
Cette déclaration est un extrait du vibrant plaidoyer de Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, pour le Nigéria.
J’aimerais m’arrêter sur cette notion de « bien commun ». En ce moment c’est un terme qui ressort régulièrement alors que l’on se confine pour protéger les plus fragiles et pour empêcher nos soignants de perdre pied.
Le bien commun se définit comme « ce qui est profitable à long terme pour l’ensemble des membres de la société ».
On pourrait ainsi opposer à ce « bien commun » la violence et la guerre.
La violence comme en Haïti où la population subit une insécurité croissante et déplore récemment le meurtre d’un pasteur et de son épouse enceinte de 7 mois. Le couple a été victime d’un groupe d’individus armés qui s’est introduit dans leur maison.
La violence au Pakistan, où deux chrétiens Yasmeen Masih et son fils Usman lui-même père de deux fillettes, ont été abattus lundi, dans la rue, à cause d’une histoire de voisinage.
La violence au Mozambique où plus de cinquante personnes ont été décapitées par des islamistes.
La guerre en Arménie où mercredi les responsables des Églises catholique et apostolique ont appelé à l’unité et au calme face à la colère de la population qui vit douloureusement l’accord avec l’Azerbaïdjan.
Ce que cette notion m’évoque, c’est aussi la Bible et le second commandement : « tu aimeras ton prochain comme toi même », qui va encore beaucoup plus loin.
Car apprendre à aimer l’autre comme si c’était nous-même, c’est probablement ce qui serait le plus « profitable à long terme pour l’ensemble des membres de la société ».
Camille Westphal Perrier