À la veille de la date anniversaire de la « Nuit de Cristal », pogrom antijuif perpétré par les nazis le 9 novembre 1938, l’Eglise protestante néerlandaise a reconnu sa culpabilité pour son inaction envers les Juifs pendant et après la Seconde Guerre mondiale.
Nous sommes également à la veille d’une date anniversaire importante en France, celle de l’Armistice de 1918 qui a mis fin au massacre que fut la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, je veux vous parler d’autres massacres qui figurent dans les actualités du jour et qui ont lieu en ce moment.
Je pense d’abord aux 54 victimes de la tribu Amhara, majoritairement chrétienne, qui ont été massacrés en Éthiopie par une soixantaine de terroristes armés, présumés de l’Armée de libération des Oromos (OLA).
Je pense également au Bangladesh, où des manifestations ont été organisés par les minorités religieuses chrétiennes, hindoues et bouddhistes. Dans ce pays où dix-sept personnes issues de ces minorités ont été tuées entre les mois de mars et septembre derniers et trente autres violées, ils demandent la protection du gouvernement.
Bien sûr il ne s’agit pas de massacres de masse comme lors de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale.
Mais chaque vie n’a-t-elle pas son importance ?
Comme l’a rappelé René de Reuver représentant du Synode général de l’Église protestante aux Pays-Bas, citant les mots de Bergen Belson, ce n’est pas six millions de Juifs qui ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale, mais un Juif a été assassiné et cela six millions de fois.
Il en est de même pour ces personnes tuées en Ethiopie ou au Bangladesh. Chacune de ces vies compte.
Tâchons de nous en souvenir quand nous lisons l’actualité et de ne pas faire preuve de désinvolture.
Que ce soit aussi une occasion pour nous de prier pour la paix ainsi que pour les familles, les proches et les communautés en deuil.
Camille Westphal Perrier