Aujourd’hui, jeudi 8 octobre, l’Assemblée nationale s’est rassemblée pour voter une proposition de loi sur l’IVG. L’article premier sur l’allongement du délais d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines a été adopté en première lecture.
Quarante-cinq ans après la loi Veil, la proposition de loi sur l’allongement de délai d’accès à l’avortement, est examinée ce jeudi 8 octobre à l’Assemblée nationale. Une loi soutenue par de nombreux élus de la majorité tandis que le gouvernement est plus réservé.
Olivier Veran, ministre des Solidarités et de la Santé, a en effet déclaré ce matin qu’il s’agissait d’un « sujet sensible ». Le ministre a notamment demandé à ce que l’on attende les compte rendu du CCNE (Comité Consultatif Nation d’éthique) mandaté par le gouvernement.
La majorité est passée outre ces recommandations et ce jeudi midi, les députés ont voté la proposition de loi visant à allonger le délai légal pour recourir à l’avortement. Avec 102 voix pour et 65 contre, la loi portée par la députée du groupe EDS (Écologie, démocratie, solidarité) Albane Gaillot a été adoptée en première lecture.
VICTOIRE !
Les député.e.s ont adopté l'article 1er de la #PPLIVG allongeant le délais de recours à l'#IVG de 12 à 14 semaines !
On continue !#DirectAN pic.twitter.com/pGlWOyejvS
— Albane Gaillot (@AlbaneGaillot) October 8, 2020
Les discussions sur l’ensemble du texte se poursuivent.
Le chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg, Israël Nisand, s’est exprimé dans Le Monde dans un entretien publié jeudi pour expliquer pourquoi il était opposé à cette proposition :
« Effectuer une IVG à 14 semaines de grossesse n’a rien d’anodin, c’est un acte lourd et potentiellement dangereux. »
Il explique qu’à quatorze semaine un foetus « mesure 120 mm et a la tête ossifiée », il ajoute qu’en conséquent la procédure est très différente qu’à 12 semaines de grossesse : « il faut couper le fœtus en morceaux et écraser sa tête pour le sortir du ventre ».
Hier, un sondage de l’Ifop commandé par l’association pro-vie Alliance Vita, sur le rapport qu’entretiennent les Français avec l’avortement a révélé que les Français sont « très partagés » sur ce sujet.
C.P