L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi bioéthique

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 Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Assemblée nationale a voté pour la troisième fois, le projet de loi bioéthique.

Nous vous annoncions hier, que les députés avaient adopté mardi 8 juin les trois premiers articles du projet de loi bioéthique, dont l’article phare de la loi qui étend la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. Dans la nuit du 9 au 10 juin, c’est le projet de loi bioéthique que l’Assemblée nationale a adopté par 84 voix contre 43.

Ce projet de loi instaure entre autres, outre l’extension de la PMA à toutes les femmes, l’autorisation de créer des embryons chimériques par injection de cellules humaines dans des cellules animales pour la recherche, la fin de l’interdiction du don de sang pour les personnes homosexuelles ou encore la possibilité d’avoir accès à des informations sur leur donneur pour les enfants nés d’une PMA.

D’autres mesures ont été rejetées comme par exemple l’autorisation de l’interruption médicale de grossesse jusqu’à la veille du terme pour raison de « détresse psychologique ».

Un projet de loi qui inquiète les chrétiens

Chez les catholiques comme chez les protestants, ce projet de loi inquiète. Dans un communiqué intitulé « Seule la fraternité peut accueillir durablement la fragilité » diffusé mercredi 9 juin, la Conférence des évêques de France a une nouvelle fois, exprimé ses réserves quant à cette loi, notamment en ce qui concerne sa mesure phare qui autorise la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes.

« Une fois de plus, la loi prétend autoriser des transgressions nouvelles en les ‘encadrant’. Mais jamais un cadre ne tient. Inéluctablement, il finit par être effacé. Encadrer, c’est autoriser » écrivent les évêques qui regrettent que « le socle de la ‘bioéthique à la française’ dont notre pays était si fier est définitivement gommé : la dignité propre à tout être humain. »

Du côté des protestants, le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) a mis en place une pétition « pour demander à définir le sens du terme ‘parents’ dans la filiation d’un enfant » accessible sur le site de l’Assemblée nationale. « Les parents d’un enfant c’est son père et sa mère » clame le CPDH.

Le texte va être examiné en troisième lecture par le Sénat qui l’avait rejeté en février dernier. Une lecture définitive par les députés est ensuite prévue le 29 juin.

Camille Westphal Perrier


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