Le royaume d’Arabie Saoudite a présenté son passage du calendrier islamique au calendrier grégorien.
En avril dernier, le Prince Salman avait choisi d’appeler son plan de transformation, Vision 2030, et non Vision 1451. Le cabinet du Prince a récemment confirmé cette orientation en déclarant que l’administration adopterait désormais le calendrier solaire à la place du calendrier lunaire. Le calendrier sera donc basé sur la naissance de Jésus-Christ et non plus sur l’arrivée du Prophète Mahomet à Médine.
La décision prise lors d’une session du cabinet récemment présidée par le Roi Salman Bin Abdul Aziz, est en réalité une mesure d’austérité ayant pour but de faire face au déficit budgétaire, lié à la baisse des prix du pétrole brut depuis 2014, et qui a frappé durement le premier exportateur de pétrole du monde. Cette mesure, entrée en vigueur en octobre a pour objectif de faire des économies en réduisant le nombre de jours de congés annuels des salariés. L’administration espère également mettre ses fonctionnaires en phase avec la majorité des pays du monde.
Cette nouvelle a froissé bon nombre de musulmans wahhabites, qui cherchent à suivre scrupuleusement les actes et les enseignements du Prophète. L’adoption du calendrier grégorien constitue pour eux une « pente glissante », certains ayant même demandé avec provocation s’ils étaient désormais tenus de suivre Jésus.
L’Arabie Saoudite n’est pas le seul pays à suivre un calendrier ancien. En Iran, nous sommes en 1395, au Kurdistan en 2628, et en Israël en 5776.
La rédaction
Source : Economist