L’appel à l’aide de Betsaleel pour les bébés dénutris du Tchad : « Nous sommes dans une urgence alimentaire et craignons le pire »

L’équipe de Betsaleel s’investit depuis 50 ans auprès des bébés vulnérables du Tchad pour leur offrir, bien plus que du lait, une chance de survivre. Ensemble nous pouvons les soutenir.
L’association Betsaleel travaille depuis 50 ans auprès des enfants du Tchad. Chaque jour, ses équipes se mobilisent dans une course contre la montre pour la vie. Au Tchad, près de 40 % de la population est sous-alimentée et les premières victimes sont les bébés.
Vous pouvez découvrir le projet « Du lait pour des bébés au Tchad » en cliquant ici.
Betsaleel a été fondée au Tchad par Monique et Jeanpierre Burkhardt en 1969. En 1968, on vint confier à Monique des jumeaux nouveaux-nés dont la mère venait de mourir. Ces deux premiers bébés furent les premiers d’une longue liste. Rapidement, plusieurs autres arrivèrent de différentes régions du Tchad.
C’est ainsi qu’est né un orphelinat, qui a accueilli à Koumra, dans le sud du Tchad, jusqu’à près de 150 enfants, avec l’objectif de leur donner une chance de survie. Les années passant, les demandes se faisaient de plus en plus nombreuses. Le couple Burkhardt a dû envisager une nouvelle organisation. À cet orphelinat se sont ensuite ajoutés des centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI). Monique explique la mission de ces PMI.
« Un enfant qui perd sa maman à la naissance, perd en même temps toutes les chances d’une croissance normale, puisqu’il est dépourvu du lait maternel. Les familles elles-même n’ont pas les moyens de se procurer du lait infantile parce que c’est cher, ce n’est pas à leur portée. Si nous pouvons leur fournir ce lait, nous donnons toutes les chances à cet enfant de survivre. »
Betsaleel désormais, ce sont des centres de protection maternelle et infantile, une unité d’hospitalisation et un centre de secours aux orphelins, dans lesquels se rendent chaque jour 200 familles. Sybile Demaurex est coordinatrice pour Betsaleel. Elle explique la prise en charge de ces familles.
« Dans les centres de PMI sont accueillis des enfants principalement malnutris. Nous avons deux cas de figure de prise en charge selon la gravité. Le premier cas de figure consiste à prendre l’enfant et sa maman en charge dans sa globalité, c’est-à-dire que l’enfant est pris en charge au niveau du poids et au niveau de la taille. Il reçoit une dotation de lait qui correspond à son état de santé. Sa maman est prise en charge par une équipe qui va lui procurer des conseils nutritionnels et des conseils au niveau de l’hygiène de base afin d’optimiser au maximum la prise en charge de l’enfant à domicile. Le deuxième cas de figure concerne des enfants sévèrement malnutris. Ce sont des enfants dont la vie est en danger, des enfants à qui nous allons proposer une hospitalisation, qui vont rester sur place avec leur maman. Ces enfants reçoivent des soins par une équipe médicale, des soins spécifiques et une alimentation à base de lait qui leur permet de pouvoir retrouver un poids normal. »
Les équipes de Betsaleel travaillent donc pour répondre à l’urgence, mais elles souhaitent aussi modifier certains comportements inadaptés. Ainsi, elles organisent des temps de formation dans les villages environnants afin d’évoquer avec les familles les questions d’hygiène, d’alimentation et de santé. Et leur travail est reconnu par la Direction des ONG du Tchad, qui ont réalisé un audit de Betsaleel en 2018. Leur rapport concluait ainsi :
« L’action que mène Betsaleel en faveur des personnes démunies et vulnérables est humanitaire et salvatrice, elle interpelle tout le monde (gouvernement, personne de bonne volonté, partenaires sociaux...). [...] La mise en oeuvre de ce projet a apporté des solutions appropriées au problème de la malnutrition des enfants de la ville de N’Djaména et des villages environnants. »
Aujourd’hui, Betsaleel se retrouve confrontée à une réalité difficile. L’association manque de lait et n’est parfois pas en mesure de donner du lait aux familles. Alexis Alladjim a été pris en charge par Betsaleel à sa naissance. Désormais coordinateur de l’association, il nous lance un appel à l’aide.
« Nous essayons temps bien que mal de gérer le stock restant et faisons quelques fois des achats en petites quantités sur le marché local, pour des besoins urgents car malgré toutes ces
épreuves que nous traversons, nous devons bien continuer à fonctionner. Malgré la cherté de la vie, certains particuliers nous viennent en aide en nous apportant quelques cartons ou boites de lait par-ci et par-là, qui nous permettent de tenir au jour le jour. Nous sommes dans une urgence alimentaire et craignons le pire. Merci de nous aider. »
Si vous souhaitez soutenir le travail de Betsaleel, rejoignez les nombreux donateurs du projet « Du lait pour des bébés au Tchad », et donnez à ces bébés leur chance de survivre, cliquez ici.
M.C.