Jeudi 22 novembre, L’Aide à l’Église en Détresse publiait son rapport annuel sur l’état de la liberté religieuse dans le monde. Pour l’occasion, plusieurs bâtiments à travers le monde ont été illuminés en rouge, couleur du martyre.
L’étude des « violations importantes de la liberté religieuse dans le monde » par l’AED, porte sur 196 pays sur une période de deux ans (Juin 2016 - Juin 2018). Le rapport publié à l’issue de ces enquêtes s’alarme de la banalisation des atteintes à la liberté religieuse, sous l’action conjuguée d’un ultranationalisme agressif et d’un fondamentalisme qui tend à s’universaliser, et ce dans une indifférence quasi générale.
Pour Marc Fromager, Directeur de l’AED,
« Le recul militaire de l’État islamique n’a malheureusement pas permis une amélioration de la situation : le fondamentalisme constitue désormais une menace universelle, imminente et omniprésente, et certains acteurs étatiques organisent ou tolèrent des atteintes inadmissibles à la liberté religieuse. Le champ d’exercice de celle-ci ne cesse de reculer, au détriment de la paix et de la stabilité. »
Le rapport pointe une « institutionnalisation de l’intolérance, exercée habituellement par l’État ou ses représentants », dans 17 pays, tels que la Mauritanie, la Russie, la Turquie, l’Ukraine, le Vietnam, le Soudan, la Syrie...
Les persécutions portant atteintes aux personnes et aux biens par des groupes terroristes et des acteurs non étatiques, ont été relevées dans 21 pays, tels que l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, le Nigeria, le Pakistan, l’Ouzbékistan, la Lybie, le Yémen...
À l’approche du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’article 18 reconnait la liberté religieuse, l’AED rappelle que celle-ci constitue un élément fondamental d’un authentique État de droit et la voie fondamentale pour construire une paix durable.
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »
Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme
H.L.