Lourd bilan en Himalaya : La rupture d’un glacier provoque l’effondrement d’un barrage hydroélectrique
« C’est venu très vite, il n’y avait pas le temps d’alerter qui que ce soit. Je pensais même que nous serions emportés. »
Les autorités de l’État de l’Uttarakhand, en Inde, font état de 125 à 200 disparus après le drame qui a frappé l’Himalaya ce dimanche, à 500 kilomètres au nord de New Delhi. La rupture d’un glacier a balayé un barrage hydroélectrique, entraînant des inondations phénoménales. Un témoin parle d’un « mur de poussière, de roches et d’eau qui s’est abattu dans la vallée ».
A glacier breach in Uttarakhand's Chamoli district on Sunday has flooded the Dhauli Ganga river, Joshimath. Alert has been issued for Srinagar, Rishikesh and Haridwar districts of Uttarakhand.
Hundreds of ITBP men rushed for rescue.#UserGenerated #Joshimath #Uttarakhand #Glacier pic.twitter.com/tt99dTcbaw— IndiaToday (@IndiaToday) February 7, 2021
Sanjay Singh Rana vit à proximité de la rivière dans cette zone. Il témoigne auprès de Reuters :
« C’est venu très vite, il n’y avait pas le temps d’alerter qui que ce soit. Je pensais même que nous serions emportés. »
Selon le ministre en chef de l’Uttarakhand, Trivendra Singh Rawat, « sept corps ont été récupérés sur le site et des opérations de sauvetage sont en cours ».
Un média local partage sur les réseaux sociaux le sauvetage d’un homme par la police des frontières indo-tibétaine.
#Uttarakhand: Indo-Tibetan Border Police rescues man trapped under debris pic.twitter.com/ya53RcG1MQ
— NDTV (@ndtv) February 7, 2021
Les grands projets hydroélectriques font polémique dans cette région du monde sujette aux crues soudaines et glissements de terrain. Uma Bharti, ancien ministre indien des ressources en eau, déclarait à ce sujet :
« Quand j’étais ministre, j’avais demandé que l’Himalaya soit un endroit très sensible, donc les projets électriques ne devraient pas être construits sur le Gange et ses principaux affluents. »
Un avis visiblement partagé par Ranjan Panda, bénévole pour le réseau de lutte contre le changement climatique, pour qui « cette catastrophe appelle à nouveau un examen minutieux de la frénésie de construction de barrages hydroélectriques dans cette région écosensible ».
« Le gouvernement ne devrait plus ignorer les avertissements des experts et arrêter de construire des projets hydroélectriques et de vastes réseaux routiers dans cet écosystème fragile. »
M.C.