Lors de la condamnation à perpétuité d’un pasteur pour trafic sexuel de mineur, une lettre de la victime bouleverse l’audience

« À mes agresseurs, je dis merci car une fille brisée serait restée perdue, mais pas moi. J’ai trouvé le Christ, je lui ai dit ma vérité et j’ai gardé la tête haute. »
La victime n’avait que 14 ans quand elle a commencé à subir la relation abusive du pasteur Haynes. Elle a ensuite été victime du trio de pasteurs Haynes - Jenkins - Butler. Pour leur implication dans un projet de traite d’enfant à des fins sexuelles, Jenkins vient d’être condamné à la prison à vie, Butler à 17 ans et demi d’emprisonnement. Haynes, quant à lui, risque la prison à vie pour trafic sexuel de mineur et exploitation de mineur. Le verdict sera donné le 17 juin.
Les abus ont commencé peu de temps après que le pasteur Haynes l’ait hébergée chez lui. La jeune fille a été abusée sexuellement à de nombreuses reprises, dans différents endroits, y compris dans les locaux de l’église. Le pasteur détenait dans son téléphone des photos de l’adolescente, à caractère pédopornographique. Haynes a ensuite proposé à Jenkins et Butler d’avoir des relations sexuelles avec l’adolescente.
La victime était présente à l’audience. C’est Michael Freeman, l’avocat général, qui a lu une lettre en son nom :
« À mes agresseurs, je dis merci car une fille brisée serait restée perdue, mais pas moi. J’ai trouvé le Christ, je lui ai dit ma vérité et j’ai gardé la tête haute - personne ne peut me prendre parce que je supporte. Vous avez appris la parole, et vous avez toujours abusé et manipulé. Je vous pardonne pour mon propre intérêt parce que je suis un vrai disciple et croyant du Christ. Vous savez ce que vous avez fait, vous connaissiez l’impact que cela aurait, les raisons pour lesquelles vous avez essayé de garder le secret. Chaque action fausse dans la vie entraîne une conséquence - même la Bible le dit. »
La victime se décrit désormais comme une femme forte, une survivante. Elle a lancé une ONG pour venir au secours des victimes « des prédateurs écoeurants, menteurs et hypocrites comme vous, qui les réduisent au silence et s’emparent de leur dignité ».
M.C.