Lors d’un bouleversant discours, Lord Shinkwin, né handicapé, a appelé la Chambre des Lords à soutenir son projet d’amendement de la loi sur l’avortement.
Au Royaume-Uni, le délai légal pour avorter est de 24 semaines. Ce plafond est simplement levé dans le cas de la mise en évidence d’un handicap in utero. Un enfant à naître déclaré handicapé, peut donc être avorté à n’importe quel stade de la grossesse, y compris dans les derniers jours. Le projet d’amendement intitulé, “Prévoir l’égalité des personnes handicapées en matière d’avortement”, entend protéger les droits des personnes handicapées à naître. Son émouvant plaidoyer pour la vie a retenti au coeur de la Chambre des Lords, le 27 janvier 2017, lors de la commission parlementaire.
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“Je peux voir en suivant les tendances de l’avortement pour des raisons de handicap, que l’heure est grave pour les gens comme moi. Les personnes porteuses de handicap congénital sont menacées d’extinction. Si nous étions des animaux, peut-être serions-nous admissibles à la protection, en tant qu’espèce menacée. Mais, nous ne sommes que des humains porteurs de handicaps, nous ne sommes donc pas admissibles. En acceptant cet amendement utile, je terminerai avec une seule réflexion. Nos athlètes paralympiques ont fièrement représenté notre pays à Rio. La condition essentielle pour leur permettre de concourir à Rio ? Leur handicap ! Notre pays a applaudi leurs succès. Le même pays dont la loi considère que cette condition essentielle pour aller à Rio, le handicap, est une raison pour laquelle ils devraient mourir. Comment cela est-il juste ? Est-ce exact ? Est-ce logique ? Ce n’est rien de tout cela. C’est pourquoi je réfléchis aujourd’hui à l’impact remarquable que les lois adoptées par votre Chambre seigneuriale ont eu sur ma vie en tant que personne handicapée. C’est pourquoi je me pose cette question : Comment pourrais-je ne pas avoir foi en notre humanité commune ? Comment pourrais-je ne pas avoir foi en la vérité, qu’il y a plus de choses qui nous unissent, que que de choses qui nous divisent ? Et comment pourrais-je ne pas croire que votre Chambre seigneuriale sera fidèle à elle-même, et continuera son noble combat pour l’égalité des personnes handicapées en adoptant ce projet de loi ?”
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La rédaction