Libération de Sœur Gloria : « Je savais que Dieu me soutenait, que toute l’Église et le monde entier priaient pour moi »
« Quand ils m’ont prise, j’étais prête à prendre tous les risques. J’avais beaucoup de confiance en Dieu. J’ai dit peu importe, parce que j’étais prête à donner ma vie. Peu importe. »
Détenue au Mali pendant 4 ans et 8 mois par un groupe djihadiste affilié à Al-Qaida, Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argori a été libérée le 9 octobre dernier. Interviewée par Vatican News, elle revient sur cette période et ses conditions de détention.
Pour la religieuse, qui fait état de bonnes relations avec ses ravisseurs, la séparation a été la chose la plus difficile à vivre.
« Pendant les 4 ans et 8 mois de ma captivité, ce qui m’a fait le plus souffrir, c’est le moment où j’ai été séparée des autres personnes kidnappées, et où je me suis retrouvée seule face aux groupes. »
Mais sa foi et la prière l’ont soutenue.
« Je me sentais forte et je n’avais pas peur de ce qui pouvait m’arriver, mais je me sentais forte et je savais que Dieu me soutenait, que toute l’Église et le monde entier priaient pour moi, et j’étais spirituellement unie à ma famille, aux sœurs de la congrégation, à toutes les personnes qui priaient pour moi. »
Dès son enlèvement, Sœur Gloria était « prête à prendre tous les risques ».
« À aucun moment, car dès qu’ils sont entrés dans la maison, je savais à quoi j’étais exposée. Quand ils m’ont prise, j’étais prête à prendre tous les risques. J’avais beaucoup de confiance en Dieu. J’ai dit peu importe, parce que j’étais prête à donner ma vie. Peu importe. »
Ce n’est qu’une fois arrivée chez le président, à Bamako, en présence du cardinal Zerbo, du président, et du ministre de la culture et des religions, que la religieuse a réalisé qu’elle était libérée. Elle ne cessait de répéter, « il n’y a pas de Dieu aussi grand que notre Dieu, ce qu’il veut, Il le fait dans le ciel et sur la terre ».
Sœur Gloria remercie toutes les personnes qui ont travaillé pour sa libération.
M.C.