« Leur objectif était de me torturer jusqu’à la folie » : Terribles témoignages de chrétiens libérés de prison en Chine

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Les témoignages relayés dans cet article sont de nature à heurter la sensibilité des lecteurs.

Surveillés dans les rues, arrêtés dans leurs maisons ou leurs églises, victimes de mauvais traitements lors des interrogatoires, en Chine, la persécution des chrétiens se poursuit ensuite jusque dans leurs cellules. Des chrétiens ont rendu témoignage auprès de Bitter Winter de la violence inimaginable de leurs conditions de détention.

La nudité contrainte et l’absence d’intimité fontt partie de la torture physique et psychologique subie par les chrétiens en prison.

« Il y avait deux caméras dans ma cellule, toutes deux pointées vers les toilettes et la zone de bain, donc j’étais toujours surveillée. C’était comme un enfer sur terre. Les autres membres détenus du CAG et moi-même n’étions pas autorisés à porter nos propres vêtements sous les gilets des prisonniers. Ainsi, les croyants ont dû emprunter des vêtements à d’autres femmes ou envelopper leur buste avec des chiffons en lambeaux lorsqu’ils étaient emmenés pour des interrogatoires. »

Une autre explique, « certains détenus ont été chargés de me surveiller et de m’humilier » et poursuit en indiquant les punitions, les privations de nourriture, les réveils toutes les cinq minutes et les coups portés.

« Elles ont mis la chaussette la plus sale de mon compagnon de cellule dans ma bouche pour m’empêcher de crier. Alors que j’étais recroquevillée sur le sol, un compagnon de cellule m’a gratté le dos avec une cuillère, tandis qu’un autre a pressé mes pieds avec ses genoux et m’a pincé la poitrine. Elles l’ont fait pendant très longtemps. »

Un autre croyant, détenu alors qu’il n’avait que 21 ans, raconte que les gardiens ont incité les détenus à le « tourmenter et l’humilier ». Il évoque le piment mis dans son « anus avec une brosse à dents ». Mais aussi sa nourriture mélangée à du papier toilette usagé, qu’il était contraint de manger, ou l’obligation de lécher l’urine à côté des toilettes.

« Leur objectif était de me torturer jusqu’à la folie. »

Outre les prisons, certains chrétiens sont envoyés dans des camps de « rééducation », des « centres de développement professionnel ». Des Ouïghours et d’autres minorités non athées y sont enfermés. Un contact de Barnabas Fund parle d’un « enfer ».

« Nous n’avons pas de témoignage de chrétiens car ils n’ont pas encore réussi à s’échapper de cet enfer. »

M.C.


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