« S’il-vous-plait permettez-moi de me présenter. Je suis un homme de goût et fortuné. Je suis là depuis de longues années et j’ai volé à beaucoup d’hommes leur âme et leur foi. J’étais là quand Jésus Christ eut son moment de doute et de douleur. Je me suis bien assuré que Ponce Pilate s’en lave les mains et scelle son sort. Enchanté de vous connaitre, j’espère que vous devinez mon nom. »
Ainsi débute Sympathy For The Devil (Sympathie pour le Diable), la chanson d’ouverture des concerts du groupe Rolling Stones en tournée au Brésil. Sur scène, le chanteur Mick Jagger apparaît vêtu d’une cape qui fait référence au sataniste Anton LaVey, et les écrans affichent des pentagrammes, des croix inversées et des images de démons en lumières rouges. Le public applaudit et accompagne le chanteur.
Plébiscités par la presse, les spectacles au Brésil ont pourtant été controversés comme témoignent les divers commentaires laissés sur les réseaux sociaux suite aux vidéos publiées. Beaucoup sont mécontents de ce qu’ils considèrent être « une invocation au diable ».
Seuls les plus jeunes ont été surpris car ceux qui suivent les Rolling Stones, savent que cela n’a rien de nouveau. La musique Sympathy for the Devil fait partie de l’album Beggars Banquet, sorti en 1968. Les couvertures d’anciens albums du groupe comme Their Satanic Majesties Request (1967), et Goats Head Soup (1973) ont par le passé témoigné de leur lien avec le culte occulte et le diable.
Le sujet a été abordé par le journaliste et écrivain Philip Norman dans la biographie non autorisée de Mick Jagger, lancé en 2012. Selon l’auteur, après avoir lu le livre « Le Maître et Marguerite », du russe Mikhaïl Boulgakov, Jagger composa la musique de Sympathy for the Devil, qui a été un succès immédiat. Dans son livre occulte, Boulgakov fait valoir que le grand triomphe de Satan a été de mettre Ponce Pilate sur le chemin de Jésus, refusant de le sauver de la croix. Par conséquent, les images du concert et l’histoire de cette chanson ne laissent aucun doute sur le fait qu’au-delà d’une simple chanson, ce qui est donné à voir sur scène, n’est rien d’autre qu’un culte à Satan.
C.P.
Source : Gospel Noticias