Les religions, une solution aux crises mondiales ?

Le Forum religieux du G20 rassemble du 2 au 3 novembre en Indonésie les principaux chefs religieux du monde pour explorer comment, dans un contexte de crise, les religions peuvent faire partie de la solution et non du problème.

Le G20 aura lieu du 13 au 16 novembre à Bali, en Indonésie. Il s’agit d’un forum intergouvernemental formé en 1999 dont les membres sont : l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, la République de Corée, le Mexique, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud, la Turquie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Union européenne. L’Espagne est également invitée de manière permanente.

Ainsi, chaque  année, des chefs d’Etats, des chefs de gouvernement, des ministres des finances et des chefs des banques centrales issus de ces pays, se rassemblent dans le but de discuter des politiques visant à atteindre la stabilité financière internationale.

En amont de cet événement, a lieu le Forum religieux du G20, aussi appelé R20. Il se déroule actuellement du 2 au 3 novembre et réunit des chefs religieux du monde entier.

Christian Today rapporte que cette année, leurs échanges porteront sur comment les religions devraient être impliquées dans la résolution des problèmes mondiaux urgents.

Pendant ces deux jours, ils débattront également sur la manière dont les personnes peuvent être protégées contre la violence et les souffrances liées au conflit, et sur la manière dont un dialogue « honnête et réaliste » peut être encouragé au sein et entre les communautés religieuses.

Le R20 a été créé par le Nahdlatul Ulama (NU), la plus grande organisation musulmane du monde qui représente 120 millions de musulmans modérés et plus de 40 % de la population indonésienne.

Selon Kyai Haji Yahya Cholil Staquf, président fondateur du Forum religieux du G20 et président général du Nahdlatul Ulama en Indonésie, le but du R20 est « de veiller à ce que la religion fonctionne comme une source authentique et dynamique de solutions plutôt que de problèmes au 21e siècle ».

« À travers le R20, nous espérons faciliter l’émergence d’un mouvement mondial, dans lequel des personnes de bonne volonté de toutes confessions et nations contribueront à aligner les structures de pouvoir géopolitique et économique du monde sur les valeurs morales et spirituelles les plus élevées, dans l’intérêt de toute l’humanité. »

Ces dernières années, le NU a travaillé aux côtés de l’Église catholique et de l’Alliance évangélique mondiale (AEM) sur les relations interreligieuses.  Une récente coopération fructueuse entre l’AEM et le NU a par exemple permis de prévenir l’introduction de la charia en Gambie.

Camille Westphal Perrier