Les militants de Boko Haram envisagent de faire de Leah Sharibu leur « esclave à vie » plutôt que de l’exécuter
Le site d’actualités nigérian The Cable a rapporté lundi 15 octobre les propos des militants de l’ISWAP, « Province de l’État islamique d’Afrique occidentale », une branche du groupe Boko Haram.
Dans une courte séquence vidéo envoyée au média, les militants armés auraient déclaré avoir exécuté une sage-femme de 24 ans, travaillant pour le Comité International de la Croix Rouge, Hauwa Leman. Hauwa avait été faite captive en mars 2018, lors de l’attaque d’une base militaire de Rann, dans l’état de Borno. Quatre militaires, quatre policiers et trois humanitaires avaient perdu la vie dans cette attaque. Saifura Ahmed, exécutée depuis, Hauwa et Alice Ngaddah avaient quant à elles été enlevées.
« Saifura et Hauwa ont été tuées parce qu’elles sont considérées comme des Murtads (apostats) par le groupe, parce qu’elles étaient autrefois des musulmanes qui ont abandonné l’islam, au moment où elles ont choisi de travailler avec la Croix-Rouge. Pour nous, il n’y a pas de différence entre Croix Rouge et UNICEF. Si nous les voyons, nous tuerons les apostats parmi eux, hommes ou femmes, et choisirons de tuer ou de garder les infidèles comme esclaves, hommes ou femmes. »
Les infidèles... Comme les chrétiens par exemple. C’est ainsi qu’Alice Ngaddah, une chrétienne travaillant pour l’UNICEF et Leah Sharibu, la lycéenne chrétienne enlevée à Dapchi qui refuse de renier Jésus, seront maintenues en captivité, « esclaves à vie ».
« A partir d’aujourd’hui, Sharibu et Ngaddah, sont maintenant nos esclaves. Sur la base de nos doctrines, il nous est maintenant permis de faire ce que nous voulons faire avec elles. »
H.L.
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