S’il rimait autrefois avec « échec » ou « galère », le célibat connaît aujourd’hui un véritable regain d’intérêt. Les « célibatantes » croquent la vie à pleines dents et assument pleinement la vie en solo, au point d’y trouver de nombreux avantages.
Quand le célibat rime avec liberté
Les femmes mariées en rêvent encore, du temps où elles pouvaient encore librement réaliser ce que bon leur semblait. Cette liberté, les célibataires l’ont pour elles: « Les décisions sont moins compliquées à prendre et elles n’engagent que notre personne », confie Patricia, 29 ans.
Une liberté individuelle dont profite également Emilie, 26 ans: « C’est pouvoir ‘égoïstement’ disposer de tout son temps rien que pour soi, sans compromis, discussions ou frustration ! ». Pas de comptes à rendre, Caroline, 26 ans, reconnaît jouir d’une certaine sérénité de vie: « J’ai pris conscience de mes avantages quand mes amies me partageaient leurs déboires amoureux. Je me suis dit: ‘Qu’est-ce que c’est compliqué d’être en couple! Profitons du célibat !' »
Le célibat, c’est avoir du temps pour les autres
La vie de célibataire permet aussi de mieux cerner ses désirs et ses priorités, reconnaît Régine: «Aventureuse et assez indépendante, j’ai pu consacrer ma vie à des projets en Afrique pendant des années. Je réalise qu’il y a énormément de choses que je n’aurais pas pu accomplir si j’avais eu une famille, comme enseigner tard le soir dans les Eglises, être disponible à toute heure pour aider ou soutenir spirituellement».
Mais cette liberté a aussi ses limites, ajoute-t-elle, « car il faut parfois savoir s’arrêter et prendre du temps pour soi pour faire des choses qu’on aime. Parce que plus disponibles, nous sommes très sollicitées ! » A chacune de trouver son juste milieu et surtout de fixer ses limites.
Le célibat est donc une richesse relationnelle, si l’on est ouvert aux collègues, aux amis, à de nouvelles connaissances mais aussi à sa famille, nous confie Claire-Lise, 39 ans: « La vie en solo me permet de m’investir davantage auprès de mes parents dont les besoins augmentent avec l’âge ». Une vie de célibataire qu’elle n’a pas toujours assumée: « S’il fut un temps où le célibat me complexait, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Je ressens plutôt l’envie des personnes mariées face à mon statut. J’ai pris conscience que ma vie avait tout son sens aussi en solo ».
Le célibat, c’est apprendre à s’aimer et se réconcilier avec soi
La vie de célibataire offre le temps de prendre soin de soi et de mieux se connaître: « C’est un temps durant lequel on réfléchit à qui l’on est, à ce que l’on veut, là où l’on veut aller et à ce que l’on attend de notre futur conjoint », soutient Caroline. Une position nuancée par Régine, qui reconnaît l’importance du conjoint: « Il nous manque quand même le vis-à-vis pour nous renvoyer l’image de ce que nous sommes à ses yeux. Le regard de l’autre, qui nous aime, peut nous aider à nous découvrir d’une autre façon ».
Même si le manque du conjoint est une réalité douloureuse parfois, les célibataires reconnaissent néanmoins combien le célibat permet de s’affranchir du regard de l’autre pour apprendre à s’aimer, à s’affirmer et à découvrir sa véritable identité. Claire-Lise en est pleinement consciente: « Le célibat doit être saisi comme une opportunité de se réaliser et qui sait, un jour partager son bonheur avec un conjoint. C’est faire le point avec soi-même et régler peut-être certaines blessures que l’on risquerait de faire payer à l’autre un jour ».
C. Bankole
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Article initialement publié en novembre 2021