Les films hollywoodiens directement inspirés par les Évangiles ?

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Dans un récent ouvrage, l’architecte et auteur Pierre Joncquez explore l’influence des Évangiles dans le cinéma américain de la fin du XXe siècle. Même sans lien explicite avec la religion chrétienne, les films sortis d’Hollywood transpirent des événements bibliques, explique l’essayiste.

Selon Pierre Joncquez, le film de science-fiction Terminator (1984) est une référence à l’annonciation, le film d’action Piège de cristal (1988) un clin d’œil à la Passion du Christ, ou encore la comédie Un jour sans fin (1993) un renvoi à la purification de l’âme au purgatoire.

Dans Les Évangiles d’Hollywood, publié aux éditions Salvator, Pierre Joncquez décrypte un ensemble de film selon un prisme spécial : une lecture faite avec les événements du Nouveau Testament. Il analyse ainsi "les symboles mobilisés par les réalisateurs pour faire revivre au spectateur une histoire primordiale et toujours pleine de sens : celle de l'élévation de l'homme et de son chemin vers le salut", explique son éditeur.

Pourtant, ce ne sont pas les films liés directement aux événements bibliques, comme la Passion du Christ de Mel Gibson (2004) que l’auteur analyse, mais bien des films aux sujets qui sembleraient très éloignés de prime abord. C’est là le tour de force de Pierre Joncquez nous démontrer que les ressorts des scénarios s’inspirent très souvent de l’histoire des Évangiles.

Dans une Amérique laïque mais très influencée par la foi chrétienne, où le président jure sur la Bible avant d’entrer en fonction, Hollywood n’a pu se libérer d’un environnement plutôt religieux en cette fin du XXe siècle. Mais reprendre directement les histoires bibliques, voilà qui peut étonner.

Un exemple avec le seul film non américain analysé dans le livre : La soupe aux choux (1981) avec Louis de Funès et Bourvil, qui est selon Pierre Joncquez "une parabole du pouvoir transformateur de l'eucharistie". Sa réponse dans Atlantico :

"Le monde rural du Glaude et du Bombé (les deux héros de La soupe aux choux) est un monde habité par la saveur et par le temps. Il y a du vin, de l'eau fraîche, du lard, du chou, et de l'amitié pour couronner tout cela. Mais autour de leur hameau sans âge la modernité court toujours plus vite : il faut être rentable et efficace, il faut de la distraction et du bruit, il faut des routes et des parkings. Le Glaude et le Bombé n'ont pas envie d'abdiquer devant cette Grande Stérilisation du monde et des choses. Ils possèdent un secret pour garder le monde vivant, et ce secret s'incarne dans la fameuse soupe aux choux. L'amitié a une substance, c'est là que réside la dimension eucharistique de ce récit."

Germain Gratien

Crédit image : Shutterstock / TMP - An Instant of Time

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