Les évêques ouvrent leur assemblée de Lourdes, avec une messe pour l’Ukraine

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Les évêques catholiques ont ouvert mardi leur assemblée plénière de printemps à Lourdes, lors de laquelle ils doivent notamment « faire le point » sur les mesures sur la pédocriminalité dans l’Eglise prises en 2021 et procéder à l’élection de leur présidence.

« Nous nous retrouvons dans une atmosphère bien différente de celle du mois de novembre dernier. Nous y avons vécu des heures intenses, nous y avons accompli un pas spirituel historique », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, lors de son discours d’ouverture retransmis sur KTO TV.

A cette date, la CEF avait reconnu la « responsabilité institutionnelle » de l’Église dans les actes pédocriminels et leur « caractère systémique », un mois après les conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé, qui ont documenté l’ampleur du phénomène sur 70 ans.

Une série de mesures avait été prise. « Nous ferons le point sur la mise en œuvre » de ces décisions, a ajouté l’archevêque de Reims.

Les évêques débutent cette session « en communiant aux douloureuses épreuves de la guerre menée en Ukraine », a-t-il souligné, avec une messe, en milieu de journée, présidée par Mgr Hlib Lonchyna, le représentant de l’Église gréco-catholique (de rite byzantin) pour la France.

Une manière de s’associer « ainsi à la supplication du peuple ukrainien, pour lui-même et pour le peuple russe », a dit Mgr de Moulins-Beaufort, précisant qu’une visioconférence avec l’archevêque majeur de l’Église gréco-catholique d’Ukraine, Sviatoslav Shevshuk, était aussi prévue.

L’assemblée se tient jusqu’à vendredi. Les trois premières demi-journées sont consacrées au thème de « l’écologie intégrale », avec des invités catholiques, protestants et orthodoxes.

Mercredi, les responsables de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) et du Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs (Selam), deux structures votées par la CEF en 2021 pour les victimes de pédocriminalité, viendront exposer le fonctionnement de leurs instances.

De même, le responsable des neuf groupes de travail chargés d’approfondir certaines préconisations du rapport Sauvé, sous la responsabilité de laïcs, est invité.

La CEF procèdera enfin à l’élection de son président. Sauf surprise, Éric de Moulins-Beaufort, 60 ans, devrait être reconduit pour un second mandat de trois ans.

La Rédaction (avec AFP)


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