
En France, la démographie du protestantisme montre que les évangéliques sont majoritaires.
Le numéro du 1er avril 2021 du magazine Réforme, hebdomadaire protestant d’actualité, titre « Les protestants en forme... grâce aux évangéliques ». Sébastien Fath, historien des religions chercheur au CNRS révèle à partir de plusieurs enquêtes la démographie du protestantisme français qui montre que les évangéliques sont majoritaires. Un diagramme repris sur Twitter par le Conseil National des évangéliques de France.
Le protestantisme français, en 2021, c'est :
➡ 54% d’évangéliques (1,6 % de la population),
➡ 30% de luthérien et réformé stable (0,9 % de la population)
➡ 16% d’autres protestants en marge (0,5 % de la population).@SebFath dans @ReformeHebdo (n°3892, avril 2021) pic.twitter.com/PslKqHumRu— Romain CHOISNET (@comcnef) March 31, 2021
Ainsi, en 2021 54% des protestants sont évangéliques, 30% sont luthériens tandis que les 16% restants sont « d’autres protestants en marge ». Nous découvrons également que les protestants évangéliques représentant 1,6% de la population, contre 0,9% pour les luthériens et 0,5% pour la dernière catégorie.
Alors que le projet de loi « pour conforter les principes de la république » est venue mettre en lumière cette branche du protestantisme, cela a aussi révélé la méconnaissance des politiques à son sujet. Outre les propos tenus par Marlène Schiappa ou encore Gérald Darmanin, nous pouvons noter également la réflexion de François de Rugy président de la commission spéciale en charge d’examiner le projet de loi à l’Assemblée nationale qui avait évoqué le 4 janvier dernier la situation des « cultes émergeants », faisant référence aux chrétiens évangéliques.
« Est-ce que vous ne croyez pas messieurs que la question de l’organisation et de fixer un certains nombres de règles pour des cultes émergeants pourrait concerner certaines communautés protestantes ? Beaucoup de collègues disent et je le partage d’ailleurs que ce qui est souvent le sujet c’est l’islam en général, l’islam de France et les dérives intégristes, donc islamistes de l’islam. […] Et en même temps on voit partout émerger sur le territoire, notamment dans les grandes villes, lié souvent à une immigration d’ailleurs venant de pays plutôt anglophones […], des communautés protestantes différentes que celles qui étaient traditionnellement implantées en France. »
Une réflexion qui avait fait vivement réagir le président de la Fédération protestante de France, François Clavairoly qui s’était exclamé :
« Non les évangéliques ne sont pas une menace pour la République ! Il ne faut pas exagérer ! Ça suffit ce discours de soupçon à l’égard du christianisme dans sa version évangélique. »
Camille Westphal Perrier