Les responsables des cultes français ont lancé lundi un appel unitaire "à la paix et à la fraternité" et plaidé pour "ne pas importer en France le conflit", dans un texte publié un an après le 7 Octobre.
"Nous, responsables religieux catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes, appelons à la libération de tous les otages, à un cessez-le-feu et réaffirmons ensemble nos valeurs communes", affirme la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) dans cet "appel international à la paix et à la fraternité".
"La haine et les discriminations antimusulmanes se multiplient de manière inquiétante et les actes antisémites ont encore augmenté de manière exponentielle", rappelle le texte, qui souligne que "pour les juifs et pour les musulmans, les blessures sont vives et douloureuses".
"Nous mesurons combien les événements au Proche-Orient pèsent sur la société française" et "il tient à nous de ne pas importer en France ce conflit", ajoute l'appel signé de Christian Krieger (Fédération protestante de France), Eric de Moulins-Beaufort (Conférence des évêques de France), Haïm Korsia (Grand rabbin de France), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Demetrios Ploumios (évêques orthodoxes de France) et Antony Boussemart (Union bouddhiste de France).
Les responsables religieux réprouvent "la violence sous toutes ses formes" et déplorent "le nombre insupportable de victimes civiles".
Ils s'inclinent devant "l'immense souffrance de celles et de ceux qui ont perdu un être cher dans des conditions atroces" ainsi que "celle des otages" et de leurs parents et celle "des civils israéliens, palestiniens et libanais".
"Nous réprouvons les exactions commises en Cisjordanie", ajoutent-ils, invitant "les forces politiques, religieuses, culturelles, du monde entier à agir pour qu’une paix juste et durable puisse se construire dans toute la région".
Car "même les relations interreligieuses sont mises à l’épreuve, voire gelées", déplorent les signataires, pour qui "il est grand temps de comprendre qu’une politique prétendant utiliser la violence à son profit ne peut aboutir et que la recherche de la paix est indispensable".
L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées alors, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 33 considérées comme mortes.
Plus de 41.870 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
La Rédaction avec (AFP)