![chretiens_bombes_myanmar_cathedrale_mindat_detruite](/media/images/chretiens_bombes_myanmar_cathedrale_mindat_detr.original.png)
Le 6 février 2025, l'armée birmane a bombardé la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus à Mindat, dans l'État Chin, région à majorité chrétienne. Un événement qui s’ajoute à la persécution croissante des chrétiens au Myanmar depuis le coup d'État militaire de 2021.
Aucune victime civile n’est à déplorer. Une maigre consolation pour les chrétiens du Myanmar, qui subisssent sans cesse les raids aériens de l’armée, à la solde de la junte birmane. Le 6 février 2025, la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus à Mindat, a été la cible de frappes. Selon l'agence Fides, plusieurs bombes ont endommagé le toit et les vitraux de l'édifice, le rendant inutilisable. Les prêtres et les fidèles avaient auparavant évacué la zone en raison des combats intenses.
Les chrétiens sur place gardent espoir. C'est le cas du père Paulinus, prêtre de la cathédrale bombardée. "Nous sommes très tristes parce que notre église a été touchée par des bombes. C'est une blessure au cœur. Mais nous ne nous laisserons pas abattre. Nous la reconstruirons. Et nous sommes certains que le Seigneur nous comblera de ses bénédictions, en nous donnant la paix et la prospérité", a-t-il expliqué.
La communauté chrétienne de Mindat a déjà annoncé son intention de reconstruire la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus, détruite par les bombardements.
Cet acte de violence s'inscrit dans un contexte de persécution accrue des chrétiens au Myanmar depuis le coup d'État militaire du 1er février 2021. La junte au pouvoir mène une répression sévère, notamment dans les régions à majorité chrétienne comme l'État Chin.
Selon un rapport du projet Myanmar Witness du Centre pour la résilience de l'information du Royaume-Uni, entre mars et août 2023, dix incidents impliquant des églises ont été identifiés, principalement lors de frappes aériennes. Le rapport souligne que "la destruction des églises chrétiennes est délibérée pour infliger un traumatisme psychologique à une communauté religieuse et culturelle spécifique".
La junte birmane justifie ces attaques par la proximité des chrétiens avec les rebelles qui ont pris les armes contre les militaires. Ces groupes ethniques se sont ligués contre le pouvoir répressif en place et tentent de s’emparer du pouvoir par la force. Selon certaines informations, le bilan des morts s’élèverait à plus de 50 000 depuis le début de la guerre civile.
Germain Gratien.