Alors que le nouveau président américain prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, une campagne promue par de nombreuses associations, dont plusieurs chrétiennes, demandent à Joe Biden de commuer les peines des prisonniers à mort.
Début décembre, Joe Biden a gracié son fils Hunter Biden qui attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale. Mi-décembre, il a annoncé avoir accordé 39 grâces et commué la peine de près de 1500 personnes, un chiffre hors normes.
Mais c’est à un nouvel acte de clémence que le président Biden est désormais appelé, avant de donner les clés de la Maison Blanche à son successeur Joe Biden dans un mois. De nombreuses associations poussent pour que les 40 prisonniers condamnés à mort par la justice fédérale voient leur condamnation commuée en peine de prison. Parmi elles plusieurs chrétiennes comme le Conseil national des églises ou plusieurs communautés catholiques. Des associations de croyants à l’instar du National Religious Campaign Against Torture ont également signé la lettre ouverte portée notamment par Amnesty International.
Le ton de la lettre ouverte adressée au Président Biden est solennel :
« le moment est venu pour nous tous de réfléchir à ce qu'un sens plus élevé de la moralité et du devoir nous appelle à faire ».
Les dernières exécutions fédérales avaient eu lieu dans le dernier semestre de 2020, à la fin de présidence Trump. 13 condamnés avaient ainsi perdu la vie, après près de 20 ans sans exécutions. Les associations redoutent que le retour de Donald Trump à la tête du pays favorisent la mise en œuvre des condamnations à mort.
En réalité, le sujet de la peine de mort concerne surtout les 2 300 prisonniers par les justices des États fédérés.
Dans le monde, 144 pays ont aboli la peine de mort en droit ou dans la pratique mais deux tiers des pays dans le monde ont aboli la peine de mort.
Jean-Benoît Harel
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