L’enquête sur les missionnaires en Inde va-t-elle être « mise en veilleuse » ?

« Des responsables de différents départements ont déclaré que l’enquête ne pouvait pas être menée car elle allait à l’encontre de la disposition constitutionnelle de la liberté de religion. »

Le 13 octobre dernier, l’État indien du Karnataka avait ordonné une enquête sur les églises et les sociétés bibliques. Mais selon le Times of India, l’un des principaux médias de l’Inde, cette enquête pourrait être « mise en veilleuse ».

Le média cite les propos d’un haut responsable du département de la protection des minorités.

« Des responsables de différents départements ont déclaré que l’enquête ne pouvait pas être menée car elle allait à l’encontre de la disposition constitutionnelle de la liberté de religion. Alors que la police a déclaré que 36 cas de conversions forcées avaient été enregistrés cette année, elle a déclaré que diriger des églises et organiser des réunions de prière ne relevait pas de la procédure pénale. »

Cette décision d’enquête avait suscité de nombreuses réactions, du côté politique comme religieux. L’Archevêque de Bangalore, capitale de l’État du Karnataka, estimait alors que cette enquête était « un exercice futile, inutile et dangereux » et se demandait pourquoi le gouvernement réalisait « une enquête sur le personnel religieux et les lieux de culte uniquement de la communauté chrétienne ».

Selon Goolihatti Shekar, député à l’origine de cette demande d’enquête, « Il a été dit à tort que l’enquête ne concernerait que les chrétiens ».

« Il a été dit à tort que nous voulions enquêter sur les églises. Nous voulons collecter des informations sur les institutions religieuses, y compris les églises, les mosquées, les dargahs et autres, pour préparer une base de données. Il n’est pas illégal de rassembler de telles données et l’exercice de la collecte d’informations se poursuivra. »

M.C.

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