L'Eglise présentera en novembre son dispositif destiné aux adultes victimes de violences sexuelles
La Conférence des évêques de France (CEF) présentera en novembre son dispositif destiné aux victimes adultes de violences sexuelles au sein de l'Eglise, cas de beaucoup des femmes accusant l'abbé Pierre, a-t-on appris mardi auprès de la CEF.
"Le Conseil permanent proposera à la prochaine assemblée plénière le dispositif qui sera mis en œuvre pour les personnes victimes à l'âge adulte de violences sexuelles commises au sein de l'Eglise"
Cette assemblée plénière d'automne aura lieu la semaine du 4 novembre à Lourdes. Les évêques avaient acté lors de leur précédente assemblée, en mars, le principe d'un dispositif "d'écoute et d'orientation" pour des victimes de violences sexuelles à l'âge adulte, suivant en cela les recommandations d'un groupe de travail entendu lors de l'assemblée.
Cette structure prendra en charge des majeurs au moment des faits, ce qui était le cas de la plupart des femmes accusant l'abbé Pierre d'agressions sexuelles entre les années 1950 et 2000. L'idée est d'accompagner les victimes soit vers la justice, soit vers le tribunal canonique interne à l'Eglise, soit vers un processus de justice restaurative.
"Il est clair qu'entre ceux qui ont été abusés à l'âge adulte et enfant, ce sont deux sujets diférents, qu'il faut traiter diféremment", avait afirmé en mars le président de la CEF, Eric de Moulin-Beaufort, en soulignant sa "détermination à aller jusqu'au bout du travail nécessaire".
Les victimes de l'abbé Pierre mineures au moment des faits pourront elles se tourner vers l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr). Cette structure créée en 2021 après un rapport choc sur la pédocriminalité dans l'Eglise catholique a confirmé lundi être "prête" à les prendre en charge.
La Rédaction (avec l'AFP)
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