L'Église catholique du Sri Lanka perd confiance dans l'enquête sur les attentats de Pâques

L'Église catholique du Sri Lanka perd confiance dans l'enquête sur les attentats de Pâques

L'Église catholique du Sri Lanka a déclaré mercredi avoir perdu confiance dans les enquêtes gouvernementales sur les attentats à la bombe de Pâques en 2019 qui ont fait 279 morts, affirmant qu'elle ferait "appel" à l'aide divine pour que justice soit rendue.

"Jusqu'à présent, ceux qui sont au pouvoir (...) n'ont rien fait de substantiel pour découvrir ceux qui se cachent derrière ces attaques", a déclaré le cardinal Malcolm Ranjith à des journalistes à Colombo.

"Nous sommes tristes de l'attitude de nos dirigeants politiques, ce qui nous a fait perdre confiance dans le système", a-t-il ajouté. "Nous allons maintenant faire appel au Seigneur pour que justice soit rendue à notre peuple".

Des kamikazes islamistes avaient ciblé trois églises et trois hôtels le 21 avril 2019, soit la pire attaque depuis la fin en 2009 de plusieurs décennies d'une sanglante guerre civile dans ce pays à majorité bouddhiste.

Plusieurs enquêtes ont révélé que les autorités n'avaient pas réagi aux avertissements d'une attaque imminente 17 jours avant les attentats, et l'implication présumée d'agents des services de renseignement du pays a été soulevée devant les tribunaux sri-lankais.

Le cardinal a annoncé que le cinquième anniversaire des attaques serait marqué par des services religieux dans deux des églises frappées par des bombes – l'une dans la capitale et l'autre juste à l'extérieur - et par une marche pacifique des fidèles.

Malcolm Ranjith a noté que le gouvernement n'avait pas enquêté sur les allégations contenues dans un documentaire télévisé britannique de 2023 qui reliait les kamikazes du dimanche de Pâques à un haut responsable du renseignement de l'administration actuelle.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme avait demandé une enquête indépendante avec l'aide internationale pour établir "toutes les circonstances" des attentats à la bombe.

Le président de l'époque, Maithripala Sirisena, a été condamné par la Cour suprême en janvier de l'année dernière à payer 100 millions de roupies (environ 273.000 dollars à l'époque) en réparation pour son incapacité à n'avoir pas déjoué les attaques.

Mais il a déposé une requête auprès du tribunal, affirmant qu'il n'avait l'argent requis et une audience est prévue en juillet.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ Ruwan Walpola

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