Leah Sharibu a 18 ans, elle est toujours otage de Boko Haram

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« Si je pouvais la voir, je lui dirai combien je salue sa décision et je lui ferai savoir que nous prions toujours pour elle et qu’un jour, elle sera de retour à la maison. »

Vendredi, Leah Saharibu a fêté son dix-huitième anniversaire en captivité. Le 19 février 2018, elle avait été enlevée aux côtés de 109 autres écolières de Dapchi par les militants islamistes de l’ISWAP, faction de Boko Haram.

Le prêtre Simon Okechukwu Ayogu lui a adressé un message, dans l’espoir qu’elle puisse entendre que les chrétiens du monde entier ne l’avaient pas oubliée. Son appel a été relayé par l’organisation Aide à l’Église en Détresse.

« Leah, cela fait trois ans que tu as disparu aux mains d’éléments de Boko Haram dans ton école de Dapchi, dans l’État de Yobe, dans le nord-est du Nigeria… Leah, alors que tu as 18 ans aujourd’hui, nous, tout comme tes parents qui sont actuellement au supplice, attendons avec impatience le moment où tu reviendras à la maison. »

Un événement mondial de prière a été organisé par l’organisation Christian Solidarity Worldwide. Un message de Rebecca Sharibu, la mère de Leah, y a été partagé.

« Nous sommes vraiment encouragés par l’idée que, seule, elle ait pu prendre une telle décision et la respecter. Elle a refusé de se convertir. Si je pouvais la voir, je lui dirai combien je salue sa décision et je lui ferai savoir que nous prions toujours pour elle et qu’un jour, elle sera de retour à la maison. »

Le fondateur du CSW, Mervyn Thomas, a renouvelé son appel à l’intention du gouvernement nigérian :

« Il est terrible de fêter une fois de plus l’anniversaire de Leah Sharibu alors qu’elle reste captive de dangereux terroristes qui n’ont pas encore été vaincus, désarmés et poursuivis pour leurs crimes. Nous sommes toujours inspirés par l’’incroyable foi et la bravoure de Leah face à une adversité aussi intense. Le gouvernement nigérian doit s’acquitter de son obligation constitutionnelle de garantir que chaque citoyen est ‘protégé quel que soit son sexe, sa culture et ses croyances religieuses’. Nous réitérons donc notre appel aux autorités nigérianes à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir la libération immédiate de Mme Sharibu, ainsi que celles d’Alice Ngaddah, de Grace Taku, des Chibok Girls restantes et de tous les autres citoyens détenus par des acteurs armés non étatiques. »

David Alton, membre britannique de la chambre des Lords, a de son côté rendu hommage à sa « foi forte », qu’il considère comme une source d’inspiration. Selon lui, les autorités n’ont « pas fait grand chose ».

« Chaque jour de sa captivité, le droit de croire de Leah a été refusé et les autorités n’ont pas fait grand chose pour proclamer ce droit fondamental. »

Il exhorte le gouvernement anglais à « encourager le gouvernement nigérian à donner la priorité à la libération de tous ceux qui sont détenus par des extrémistes et à s’attaquer à toutes les sources d’insécurité de manière globale et impartiale avec les auteurs doivent rendre des comptes et être traduits en justice ».

M.C.


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