Enlevée à 14 ans dans son école de Dapchi au Nigeria, Leah Sharibu est toujours aux mains de ses ravisseurs après 4 années de captivité.
Il y a 4 ans, le 19 février 2018, à 17h30, des militants de Boko Haram enlevaient 110 élèves de l’école de Dapchi, au nord-est du Nigeria. En 2018, après avoir finalement libéré toutes les jeunes filles, et devant son refus de renoncer à sa foi chrétienne, les assaillants avaient décidé de faire de Leah leur « esclave à vie » plutôt que de l’exécuter.
Selon International Christian Concern, qui précise cependant qu’il n’y a pas de preuves tangibles, Leah pourrait avoir été mariée à l’un de ses ravisseurs et aurait deux enfants.
Interviewé par la Nigeria Television Authority, le général Lucky Irabor, chef d’état-major nigérian, affirmait le mois dernier que « des efforts » étaient en cours pour obtenir sa libération.
Le cas de Leah Sharibu ne cesse de bouleverser la communauté internationale. En septembre dernier, un groupe multipartite composé de parlementaires britanniques avait annoncé sa future adoption par des parlementaires qui plaideront sa cause.
L’organisation Aide à l’Eglise en Détresse (ACN) et Open Doors vont co-organiser un événement à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars prochain, afin de faire valoir le droit des « femmes oubliées : les femmes et les filles persécutées des minorités religieuses ».
Neville Kyrke-Smith est directeur national de l’ACN au Royaume-Uni. Il souhaite « faire connaître ces cas épouvantables de souffrance ».
« Cet événement est l’occasion de mieux faire connaître ces cas épouvantables de souffrance, qu’il s’agisse de jeunes filles chrétiennes et hindoues au Pakistan kidnappées et violées ou de femmes musulmanes ouïghoures contraintes de avoir des avortements. Nous demandons, que fait l’ONU pour aider ces femmes ? Quelle part de l’aide britannique va aider les femmes chrétiennes persécutées au Pakistan ? Au Nigeria ? Les décideurs politiques reconnaissent-ils vraiment l’ampleur du problème ? »
M.C.