Le sort des 26 adolescentes retrouvées noyées en Méditerranée révèle celui des femmes sur les routes migratoires

26 adolescentes nigérianes ont été retrouvées noyées en Méditerranée. Elles avaient entre 14 et 18 ans et avaient entrepris le périlleux voyage de Lybie vers l’Europe.

Le doute plane sur les circonstances de la mort de ces jeunes filles, mais le fait que toutes les victimes soient de jeunes femmes laissent penser à de nouveaux abus. Les femmes sont en effet souvent victimes d’abus pendant la traversée de la Méditerranée sur les canots de fortune. Les auteurs des violences sexuelles peuvent être les migrants, les passeurs, mais il existe des témoignages d’abus par les forces de sécurité.

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Les corps des filles ont été retrouvés en Méditerranée par un navire espagnol, qui a descendu une « ligne apparemment interminable de sacs en plastique noir » sur un port de Salerne. Lorena Ciccotti, chef de la police de la ville portuaire de Salerne au sud de l’Italie, a déclaré à CNN que les autorités avaient ouvert une enquête sur la cause de la mort des adolescentes pour établir les preuves d’éventuelles tortures ou agressions sexuelles.

En février, l’UNICEF a signalé que les violences et abus en Méditerranée faisaient de cet itinéraire migratoire, « l’un des plus meurtriers et des plus dangereux au monde pour les femmes et les enfants ».

La crise des migrants fait de la Méditerranée un vaste cimetière. 58% des personnes mortes au cours de leur migration vers l’Europe sont décédées en Méditerranée. 2800 migrants sont morts pendant les 10 premiers mois de l’année 2017. 150 000 autres sont arrivés en vie sur les côtes italiennes, grecques, chypriotes, et espagnoles.

H.L.