Le Sénat de New York a adopté mardi un projet de loi qui autoriserait l’avortement jusqu’au dernier jour du terme.
Aujourd’hui, les avortements tardifs sont illégaux à New York. Si ce projet de loi aboutissait, ils seraient désormais autorisés et les non-médecins seraient autorisés à les pratiquer. Cette mesure serait la concrétisation de l’engagement du gouverneur Andrew Cuomo, accompagné de Hillary Clinton, relayé par le NY Times, qui s’était engagé dès le lundi 07 janvier à protéger et à étendre les lois sur l’avortement de l’État dans les 30 premiers jours de la nouvelle session législative.
Selon Metro USA, le projet de loi stipule que les habitants de New York auront le droit de demander un avortement dans les 24 semaines suivant le début de leur grossesse, ou à tout moment si la grossesse n’est pas viable ou si existe un risque pour la santé.
Mais selon New York Right to Life, l’exception pour cause de « santé » après les 24 semaines est décrite de manière particulièrement floue. Cette clause autoriserait les femmes à avorter les bébés à naître jusqu’à l’âge de neuf mois de grossesse pour « des facteurs d’âge, économiques, sociaux et émotionnels, plutôt que la définition biologique de ‘santé’ qui vient normalement à l’esprit ».
L’organisation a publié un mémo d’opposition au projet de « Reproductive Health Act » (RHA), dénonçant les nouvelles mesures en 5 points :
- RHA établirait l’avortement comme un droit fondamental à NY
- RHA autoriserait l’avortement jusqu’au jour du terme
- RHA autoriserait n’importe quel soignant à pratiquer un avortement
- RHA limiterait les protections des femmes et des enfants à naître des avortements illégaux
- RHA abrogerait la protection médicale standard des mères et des enfants
Un autre risque serait donc qu’une famille abusive ou un praticien malhonnête par exemple, ne soit plus jugé pour avoir tué illégalement un bébé contre la volonté de la mère. Le Catholic News Service rapporte une histoire pour illustrer le problème :
« Début décembre, un résident du comté de Saratoga a été arrêtée pour avoir frappé l’estomac d’une femme enceinte de 26 semaines dans le but de provoquer une fausse couche. L’homme a été accusé d’avortement au deuxième degré, mais sous le régime de la RHA, l’attaquant n’aurait pas été accusé de crime. »
À l’annonce de la validation du projet de loi, Karen DeWitt, une journaliste de la radio publique raconte avoir entendu une voix dans l’assemblée s’écrier.
« Que le Dieu tout-puissant aie pitié de cet État. »
Senate passes RHA 38-24, voice can be heard shouting « may almighty god have mercy on this state »
— Karen DeWitt (@kdewitt7) 22 janvier 2019
H.L.