Le président Filipe Nyusi s’est adressé aux militants islamistes lors de la Journée de la paix et de la réconciliation nationale, au Mozambique.
« Capitulez, vous n’avez nulle part où aller… vous courez d’une forêt à l’autre, pourchassés sans fin. »
C’est par ces mots que s’est adressé, lundi 27 septembre, le président mozambicain, Filipe Nyusi, aux militants islamistes présents dans le nord du pays.
Les forces alliées rwandaises et mozambicaines ont repoussé les militants et repris plusieurs villes qui se trouvaient aux mains des djihadistes, notamment la ville de Mocimboa da Praia. Les forces de sécurité ont également assuré avoir détruit des bases d’insurgés, selon l’Agence Reuters.
Mais l’Agence Fides fait part de l’inquiétude des populations quant à leur retour dans leurs villages. Le père Fonseca Kwiriwi, responsable de la communication dans le diocèse de Pemba, témoigne de cette peur, et rappelle que « les petits villages sont victimes d’embuscades répétées ».
« En général, la situation au Cap Delgado et dans les zones libérées est calme. Mais malheureusement, les attaques ne sont pas terminées, elles continuent notamment dans les petits villages, dans les zones peu peuplées. Les petits villages sont victimes d’embuscades répétées et les gens vivent toujours dans la peur. »
Il s’est récemment rendu à Mocimboa da Praia et dans certaines zones de la région de Mbaú. Il l’affirme, les populations ne peuvent pour le moment pas s’y rendre.
« Ces deux zones en particulier sont toujours considérées comme difficiles d’accès et seuls les militaires peuvent y pénétrer. Il est toujours impossible d’y retourner et d’y vivre. Nous parlons d’une zone de brousse dense qui, pour l’instant, ne peut être considérée comme libre et prête à accueillir la population. »
Le religieux termine son constat en rappelant le rôle joué par l’Église au cœur de ce conflit qui a causé une vaste crise humanitaire.
« Nous sommes au milieu des gens et nous collaborons avec diverses organisations humanitaires internationales pour la subsistance de la population et la réalisation de la paix. »
M.C.