« Dieu vous a placé au pouvoir »: le patriarche orthodoxe russe Kirill a félicité ainsi vendredi Vladimir Poutine pour son 70e anniversaire, marqué par une pluie d’éloges en dépit de l’isolement international russe et des revers en Ukraine.
Dans son message, Kirill a loué le président russe pour « la transformation de l’image de la Russie, le renforcement de sa souveraineté et de ses capacités défensives, la défense des intérêts nationaux ».
« Dieu vous a placé au pouvoir pour que vous puissiez effectuer une mission d’une importance particulière et d’une grande responsabilité pour le sort du pays et de son peuple qui vous a été confié », a assuré le patriarche, 75 ans.
Il a souhaité aussi à Vladimir Poutine, au pouvoir depuis plus de 22 ans, « des forces physiques et morales pour beaucoup d’années » et appelé à des prières pour sa santé à travers la Russie.
« Vous avez acquis la réputation d’un leader national, loyal à sa Patrie et qui l’aime sincèrement et lui donne toutes ses forces », a souligné Kirill.
« Que vos forces ne s’épuisent pas et que l’aide de Dieu pour vous soit grande », a-t-il conclu.
Le patriarche Kirill, chef des orthodoxes russes depuis 2009, a mis son Eglise au service du pouvoir de Vladimir Poutine et l’avait déjà qualifié en 2012 de « miracle ».
Les deux hommes partagent l’ambition d’une Russie conservatrice dominatrice, et le chef religieux russe soutient l’assaut contre l’Ukraine.
Ils s’entendent en particulier sur l’idée d’une décadence morale d’un Occident en déclin, notamment du fait de la tolérance à l’égard des LGBT. La semaine dernière encore, M. Poutine y avait dénoncé l’avènement du « satanisme ».
D’autres responsables russes se sont empressés vendredi de féliciter le président.
Le Tchétchène Kadyrov a posté un message sur Telegram félicitant le « leader de tout un peuple » et « l’une des personnalités les plus influentes et exceptionnelles de l’époque contemporaine ».
Le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, a posté un portrait dessiné du président russe en proclamant « s’il y a Poutine, il y a la Russie ».
La Rédaction (avec AFP)