"Le pardon n’est pas un sentiment, c’est une décision" : le témoignage d’un pasteur dont la femme enceinte a été assassinée aux États-Unis
Le 10 novembre 2015, Davey Blackburn pasteur et fondateur d’une église à Indianapolis aux Etats-Unis a retrouvé sa femme blessée par arme à feu chez eux. Enceinte de 13 semaines, la jeune femme décédera le lendemain à l'hôpital. L'histoire poignante et le processus de guérison de son mari ont été retranscrits par CBN News, le 23 septembre dernier.
"Ma femme était enceinte de notre deuxième enfant et, quand je suis entré, j’ai découvert qu’elle était allongée sur le sol de notre salon, et qu’elle était couverte de sang. Notre bébé de 15 mois était présent à ce moment-là". Le 10 novembre 2015, le pasteur Davey Blackburn a retrouvé sa femme blessée chez eux en rentrant de sa séance d’entraînement matinale.
Enceinte de 13 semaines, Amanda Blackburn avait été ciblée par trois balles. "L’hôpital avait supposé qu’il y avait trois hommes… qui étaient entrés par effraction dans la maison à trois portes de chez nous. Ils m’avaient vu partir pour la salle de sport ce matin-là et avaient décidé de pénétrer dans notre maison, et Amanda… s’est retrouvée mêlée à tout ça", a déclaré le pasteur dans un entretien à CBN News, le 23 septembre. La jeune femme est décédée des suites de ses blessures le lendemain.
"Mon monde venait de basculer. J’étais sous le choc du chagrin et de la perte de mon meilleur ami, de mon âme sœur, de mon partenaire de ministère. J’essayais de comprendre comment être un père célibataire pour mon fils, Weston, qui était resté intact et indemne dans son berceau pendant tout ce temps."
Fondateurs et pasteurs d’une église à Indianapolis aux Etats-Unis, le couple avait tout quitté pour suivre "l’appel de Dieu". Amanda est décédée quatre ans jour pour jour après avoir déménagé dans cette nouvelle ville.
"J’ai choisi de pardonner"
"Je ne sais pas comment on peut traverser un deuil, une tragédie sans Jésus" a déclaré Davey, en ajoutant que "Le Saint-Esprit vous aide d’une manière que personne d’autre ne peut faire".
Malgré sa foi en Jésus, le pasteur a été confronté à des émotions naturelles telles que la haine et le manque de pardon.
"Ce n’est pas un phénomène qui se produit un jour où vous détestez, vous êtes plein d’amertume et de haine, et puis tout d’un coup le lendemain vous vous dites : 'Oh, je pense que je suis prêt à pardonner.'"
Pourtant, face aux médias qui ont relayé le drame, le père de famille a affirmé pardonner les meurtriers de sa femme. "J’ai choisi de pardonner" avait-il déclaré.
"Le pardon est une décision, et lorsque vous commencez à marcher dans cette décision au quotidien, alors le Seigneur fait des choses pour commencer à guérir votre cœur, à le faire grandir, à l’élargir."
Aujourd'hui remarié, il dirige un ministère appelé Nothing Is Wasted qui vise à aider les personnes souffrant de traumatismes. "La douleur est le dénominateur commun de la vie et elle nous bloque souvent" a-t-il affirmé, rappelant que "le véritable ennemi" c'est celui de Ephésien 6.
"Nous avons un véritable ennemi… Éphésiens 6 nous dit que l’ennemi veut contrecarrer le plan de Dieu pour notre vie, et souvent, ce qu’il fait, c’est apporter de la douleur, des traumatismes, des tragédies, des transitions majeures dans la vie pour nous bloquer et nous empêcher de réaliser le plan que Dieu a pour notre vie."
Mais Dieu a "un plan encore plus fort et plus grand qu'il veut apporter dans votre vie" a-t-il conclu.
Mélanie Boukorras
