Le pape François a annoncé dimanche qu'il allait créer 21 nouveaux cardinaux fin septembre, originaires notamment d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie, pour renforcer "l'universalité de l'Eglise".
Les cardinaux, qui portent la soutane rouge, sont les principaux conseillers et administrateurs du pape. Ceux d'entre eux qui ont de moins de 80 ans, ce qui est le cas de 18 des 21 prochains nouveaux cardinaux, participent au vote pour désigner le pape.
"Leur provenance exprime l'universalité de l'Eglise qui continue de proclamer l'amour miséricordieux de Dieu pour tous les peuples de la terre", a déclaré François, après sa prière hebdomadaire de l'Angélus, depuis la fenêtre du palais apostolique sur la place Saint-Pierre.
Ils seront créés lors d'un consistoire (une assemblée de cardinaux) fin septembre, le neuvième pour la création des cardinaux sous François, qui à 86 ans est dans la dixième année de sa papauté et compte laisser une empreinte durable au Vatican.
Ses choix sont surveillés de près comme une indication de l'orientation future de l'Eglise catholique et de ses priorités pour ses 1,3 milliard de fidèles revendiqués.
Depuis qu'il est devenu pape, François a cherché à promouvoir le clergé de pays en développement et éloignés de Rome aux plus hauts rangs de l'Eglise, dans le cadre de sa philosophie générale de diversité et d'inclusion.
La liste des futurs nouveaux cardinaux annoncée dimanche par François inclut ainsi des membres du clergé de régions où l'Eglise est en expansion, comme l'Amérique latine, Afrique et Asie.
Elle comprend côté africain les archevêques de Juba (Soudan du Sud), du Cap (Afrique du Sud) et de Tabora (Tanzanie).
Promu de 96 ans
L'Asie y est notamment représentée par l'évêque de Penang (Malaisie) et celui de Hong Kong, Stephen Chow Sau-Yan, titulaire d'un doctorat de philosophie de l'illustre université américaine de Harvard et vu comme pouvant jouer un rôle important pour améliorer les relations difficiles entre l'Eglise et le régime de Pékin.
Le Patriarche latin de Jérusalem, la plus haute autorité catholique d'Orient (et qui a notamment autorité sur les clergés d'Israël, des territoires palestiniens, de Jordanie et de Chypre), l'archevêque italien Pierbattista Pizzaballa, fait également partie des promus.
Seront également cardinaux trois chefs de Dicastères (sorte de ministères du Vatican, ndlr): celui du dicastère des Eglises orientales, l'Italien Claudio Gugerotti, celui du puissant dicastère pour la Doctrine de la Foi, l'Argentin Victor Manuel Fernandez, nommé à ce poste il y a quelques jours par François, et celui du dicastère des Evêques, l'Américain Robert Prevost, chargé de superviser les nominations d'évêques après avoir été longtemps missionnaire au Pérou.
Le Français Christophe Pierre, actuellement nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège) aux États-Unis après avoir également été envoyé du Vatican, en Haïti, en Ouganda et au Mexique, l'archevêque émérite de Cumana (Venezuela), l'archevêque de Cordoba (Argentine) et un prêtre capucin de Buenos Aires de 96 ans font également partie de la liste.
Lors du dernier consistoire, tenu en août 2022, François avait intronisé 20 nouveaux cardinaux. Il a personnellement choisi quelques 90 des 132 cardinaux éligibles pour élire un nouveau pape, soit environ les deux tiers du total.
Lors d'un consistoire, les futurs cardinaux s'agenouillent traditionnellement un par un devant le pape, qui place alors sur leur tête la barrette (calotte carrée) rouge. Ils sont ensuite présentés au public.
La Rédaction (avec AFP)