Novak Djokovic s’est imposé face à Andy Murray en trois sets en finale de l’Open d’Australie dimanche 31 janvier. 6-1, 7-5, 7-6. Une véritable correction infligée à Andy Murray, après avoir éliminé Roger Federer en demi-finale. Novak s’offre ainsi son 11e tournoi du Grand Chelem et conforte sa place de numéro 1 mondial.
Derrière le redoutable joueur, Super Novak, on discerne pourtant l’histoire du jeune serbe chrétien qui a grandi dans une famille modeste. Le petit Novak commence à jouer au tennis à 5 ans, lorsque 3 courts ouvrent devant le restaurant familial. Il est vite repéré à l’âge de 6 ans par Jelena Genčić, qui avait auparavant découvert Monica Seles et Goran Ivanišević. Jelena annonce au couple Djokovic que leur fils est en or. Il n’a que 12 ans en 1999, quand l’OTAN impose un embargo sur la Yougoslavie. Sa ville est alors bombardée pendant 78 nuits consécutives.
C’est dans un contexte de guerre et de pénurie alimentaire, témoin des bombardements, debout dans les files d’attente pour s’approvisionner en pain et en lait, que le jeune Novak s’est forgé cette détermination intérieure, et ce niveau mental incroyable que lui reconnait son adversaire Rafaël Nadal, à l’occasion de son exceptionnelle victoire de l’Open d’Australie en 2013.
« Nous avons commencé la guerre dans la peur, mais quelque part au cours des bombardements, quelque chose a changé en moi, dans ma famille, dans mon peuple. » écrit Djokovic dans ses mémoires.
Il continuera finalement son apprentissage en Allemagne au sein de l’Académie de Nikola Pilić à Munich, avant de passer professionnel en 2003 à l’âge de 16 ans.
Désormais, le talentueux numéro 1 mondial, aux 61 titres du tournoi ATP, porte bien haut les couleurs de son pays. Il demeure également un fervent chrétien orthodoxe et ne fait pas mystère de sa foi. Fier de ses racines et de sa foi, la grande star du tennis, surnommée parfois, The Djoker, garde les pieds sur terre en s’engageant pour la Serbie et auprès des communautés religieuses de son pays.
L’année 2011 en fut le témoin. Il fut, en effet, nommé Ambassadeur de l’UNICEF pour la Serbie, et contribua ainsi à la scolarisation d’enfants de Serbie.Il reçut, également cette année là, la plus haute distinction de l’Eglise orthodoxe serbe, l’ordre de saint Sava au premier degré, des mains du patriarche Irénée. Il fut ainsi remercié pour son action humanitaire au travers de dons, mais aussi pour avoir « transmis un message de paix et d’amour entre les hommes et de solidarité avec ceux qui souffrent ».
Il déclare alors :
« C’est le titre le plus important de ma vie, car avant d’être sportif, je suis chrétien orthodoxe. »
Novak Djokovic est également membre du club des « Champions de la Paix », un collectif d’athlètes de haut niveau travaillant à la construction d’une paix durable par le biais du sport.
H.L.
Crédit Photo : Capture d’écran Site officiel : novakdjokovic.com