Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne publie un rapport après une plainte pour viol

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Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), une association catholique, a fait état jeudi de violences sexuelles survenues en son sein il y a « plusieurs années » ayant donné lieu à une plainte pour viol, et exprimé « sa solidarité envers les victimes ».

Cette organisation de jeunesse et d’éducation populaire, ouverte aux 13-30 ans, publie un rapport lancé il y a deux ans après qu’une ancienne membre a annoncé « qu’elle port[ait] plainte pour viol contre un ancien permanent (salarié) pour des faits survenus une dizaine d’années auparavant », dans un MRJC local dont le lieu n’est pas divulgué.

« La conscientisation des faits aurait mis plusieurs années à avoir lieu, puis la victime présumée aurait interpellé l’agresseur présumé et d’autres responsables locaux du MRJC sur ces faits en 2018. L’information arrive aux responsables nationaux seulement deux ans plus tard », ajoute le rapport.

Une commission a alors été lancée en interne et reçu plusieurs témoignages.

« Au fur et à mesure du travail de la commission, d’autres éléments sont venus s’ajouter: des personnes ont exprimé avoir été informées, d’autres présumées victimes nous ont contactés », précise le MRJC, qui indique que « les autres victimes présumées décriront des éléments relativement similaires ou des manières de faire qui s’y rapprochent ».

Le MRJC, héritier de l’Action catholique, indique avoir mis en place cette commission dans le but également de comprendre les « dysfonctionnements » ayant conduit à ces faits et de les prévenir.

« Ces dysfonctionnements auraient élaboré une disqualification de la parole de victimes et un mécanisme de survalorisation de personnes, qui pourrait être défini comme une culture du viol ».

« Le MRJC qui, par sa structure collective, aurait dû permettre l’échange puis le traitement des informations données par les victimes présumées, n’a permis ni l’accueil et l’écoute de celles-ci, ni la redirection vers des structures adéquates, ni de mettre en place un processus de prise de responsabilité, ni de renvoyer vers un traitement judiciaire des violences exprimées », dit-il encore.

Afin de faire du mouvement un « espace sécurisé et sécurisant », ce dernier avance des propositions pour former ses salariés, responsables, jeunes et accompagnateurs: « protocole », « groupes d’analyse de pratique interdépartementaux », « formation à l’animation non-genrée », « permettre l’expression et la réception de la parole », etc.

La rédaction (avec AFP)


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