Le chrétien humanitaire tchèque Petr Jašek, condamné au Soudan à 23 ans et 6 mois de prison par le tribunal de Juba, a été libéré le 26 février 2017.
Petr Jašek, 53 ans, était détenu au Soudan depuis décembre 2015, il vient d’être gracié et libéré par le président Omar Bashir, à la suite de la visite au Soudan du ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomir Zaoralek, dans le but d’obtenir sa libération. C’est le ministre soudanais des affaires étrangères, Ibrahim Ghangour qui a annoncé la nouvelle.
Petr Jašek, appartient à l’église protestante tchèque, Cirkev Bratrska. Il s’était rendu au Soudan pour apporter une aide médicale à la minorité chrétienne. Il avait été arrêté en décembre et condamné en janvier dernier par un tribunal soudanais pour « infiltration dans le pays sans visa, espionnage, prise d’images dans des zones militaires et incitation à la haine entre les communautés ». Selon Release International, son arrestation avait eu lieu après qu’il ait apporté des soins médicaux à un étudiant du Darfour, gravement brûlé lors d’une manifestation.
Le pasteur Hassan Kodi Taour et l’étudiant Abdulmonem Addumawla, avaient également été condamnés à 12 ans de prison, pour complicité.
Joel Edwards, conseiller stratégique de Christian Solidarity Worldwide (CSW), avait alors dénoncé en ces termes les peines jugées infondées :
« M. Jašek, le révérend Abduraheem et M. Abdumawla ne sont pas des espions. Ils ont été simplement conduits par la compassion à la source de financement pour le traitement médical d’un homme dont les blessures sont si graves qu’il a besoin de soins médicaux continus (…) Nous demandons l’annulation du verdict et la libération immédiate de ces trois hommes. En outre, nous exhortons les autorités soudanaises à examiner de nouveau les pouvoirs étendus exercés par le NISS et à mettre fin au ciblage des minorités ethniques et religieuses.”
À la suite du jugement, une mobilisation des proches de Petr avaient fait connaître cette histoire, et plus de 400 000 personnes avaient signé la pétition demandant sa libération. Plusieurs mouvements de prière étaient nés, pour obtenir la libération de Petr et de ses amis soudanais. Les intercesseurs d’Un Jour Une Prière s’étaient également mobilisés dans la prière le 3 février, en faveur de la libération des 3 hommes.
Nous demeurons pour l’heure, sans nouvelles du pasteur Hassan Kodi Taour et de l’étudiant Abdulmonem Addumawla.
Prions pour leur libération.
La rédaction
Image : CBN