Le médecin chrétien Rebecca Dali honorée pour son dévouement envers les victimes de Boko Haram

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Fondatrice du CCEPI, le Dr. Rebecca Dali recevra bientôt le prix « Sérgio Vieira de Mello » 2017 pour l’aide apportée aux victimes de Boko Haram. La cérémonie d’attribution aura lieu le 21 août à Genève pendant la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire.

Le prix « Sérgio Vieira de Mello » est accordé chaque année à des personnalités et à des organisations non gouvernementales pour leurs efforts pour une coexistence pacifique et la coopération entre les communautés, les religions et les cultures. Il a été attribué à cette chrétienne d’exception, « en reconnaissance des courageux efforts de sa part et et de la part du CCEPI pour promouvoir la réintégration des femmes enlevées par le groupe Boko Haram dans leur communauté locale. Alors que les communautés ont résisté à la réintégration de (ces femmes), les compétences en négociation et les efforts de réconciliation (du Dr. Dali) ont joué un rôle essentiel dans la réussite de leur réintégration ».

Le CCEPI a été créé en 2009 au début de l’insurrection de Boko Haram dans l’État de Borno. Ce centre qui travaille en étroite collaboration avec l’UNHCR et l’IRC, a pris soin des « enfants de mauvais sang » nés de filles enlevées par Boko Haram.

L’épouse de l’ex-président de l’église que fréquentait la plupart des 276 filles Chibok, a été la première à rendre visite aux familles suite à ce kidnapping de masse en avril 2014. Selon Hanson Tamfu de l’UNHCR, Dali a également été la première à mettre en place une structure humanitaire pour les déplacés internes ainsi que les rapatriés dans les régions d’Adamawa. Il salue son courage en disant que ce centre a pris de grands risques. Selon Rebecca,

« Les veuves sont particulièrement vulnérables au nord-est du Nigéria, la région la plus affectée par l’insurrection de Boko Haram. Pour plusieurs, la perte de leur époux est le début des souffrances pour elles et leurs enfants… »

La vie de Rebecca Dali a été ponctuée de drames. En 2011, elle perdait son fils, décédé au cours de la crise de Jos. En Septembre 2014, elle avait dû prendre la fuite avec son époux, après que les militants de Boko-Haram aient pris le contrôle de la ville de Michika, en Adamawa.

Dans un poste publié sur Facebook, Rebecca a dédié ce prix à « son fils Timothée », aux « filles de Chibok enlevées » et aux personnes prises en otage par le groupe extrémiste.

M.A.G

Source : World Watch Monitor

Crédit Image : Rebecca Dali


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