
Julien Adam, ancien membre du collectif Impact, est actuellement en tournée en France jusqu’au 16 mars. Son nouvel album Le Ciel est ouvert est disponible depuis le 21 février 2025. Découvrez une interview de l'artiste.
TopMusic : Quelles sont les influences musicales de ton nouvel album Le Ciel est ouvert ? Quel message particulier souhaites-tu partager à ceux qui t'écoutent ?
Julien Adam : En termes d’influences musicales, on a beaucoup réfléchi avec Jimmy Lahaie, avec qui j’ai réalisé l’album. Après sept ans depuis mon dernier opus, je voulais aller dans une nouvelle direction tout en gardant un style qui me ressemble. On m’identifie toujours au style très folk et acoustique de l’album Les Océans et je ne voulais pas aller aux antipodes de ce que j’avais fait par le passé. Mais je voulais avancer quand même.
Finalement la direction artistique a été très simple. Je veux que ces chants portent dans la louange ceux qui les écoutent alors je me suis posé la question : qu’est-ce qui me porte dans la louange ? Et à partir de ça quelques influences sont ressorties : Phil Wickham, Brandon Lake. Après dans le détail et la recherche de certains sons, on s’est aussi inspirés de morceaux d’artistes comme Hozier, Post Malone ou Noah Kahan. Le message central de l’album, c’est son titre : Le Ciel est ouvert.
C’est une invitation à prendre conscience de l’impact de la résurrection de Christ avec, à la fois, une perspective pour aujourd’hui : Jésus est vivant, présent et agissant dans nos vies dès maintenant par son Esprit ; et aussi avec une perspective d’éternité : nous avons cette assurance d’un jour ressusciter avec lui.
TM : Quel titre de l’album recommandes-tu ?
JA : De l’aube au soir. C’est le titre qui suscite le plus de réactions jusqu’à maintenant. J’ai invité Anne-Clémence Rouffet à le chanter en duo avec moi. C’est une artiste incroyable et aussi une partenaire d’écriture depuis plusieurs années. Ça s’est fait de façon très spontanée, et je suis très heureux du résultat.
Pour l’anecdote, cette chanson je l’ai écrite en revenant du Jésus festival en 2023. J’écris presque tout le temps, j’ai toujours le réflexe de noter une idée quelque part, n’importe quelle situation ou émotion peut donner une chanson. Dans le cas de cette chanson, après l’intensité du festival, les concerts, les rencontres, le fait de chanter avec 5000 personnes !
Je rentrais dans ma petite campagne du fin fond du Québec, et je retrouvais ma routine, mes listes de tâches, etc. C’était très contrastant. Et le lendemain de mon retour les premiers mots sont venus tout seuls. J’étais un peu déprimé du retour à la réalité et malgré le week-end super positif et encourageant que je venais de vivre, j’avais besoin de me ressourcer avec Jésus.
TM : Tu as fait partie du collectif Impact, qu’est-ce qu’il reste de ces années chez toi ?
JA : La période avec Impact a joué un grand rôle dans mon cheminement en tant que musicien. Surtout de travailler avec Sébastien Corn. J’avais 20 ans quand je suis arrivé au Québec et il m’a rapidement pris sous son aile, même si on se voit moins souvent aujourd’hui, je le vois encore comme un mentor. C’est un gars brillant. Au-delà de son talent d’écriture et musical, il a la capacité de discerner les sons, les tendances et les exigences du moment pour la société et pour l’église.
Dans cette période avec lui et Impact j’ai aussi appris à apprendre constamment, à toujours chercher à progresser, à être curieux de ce qui se fait autour, des nouvelles sonorités, etc.
TM : D’après toi, quel est le rôle de la musique et de la louange dans la vie chrétienne ?
JA : Il est primordial ! C’est parfois une arme, parfois un refuge, parfois nos poumons (le répertoire de métaphores et long). J’ai une chanson sur l’album qui parle de ça. Elle s’appelle Ce chant portera ma vie. Il est inspiré de l’épisode de Paul et Sillas en prison qu’on retrouve dans le livre des actes des apôtres.
La louange, si elle ne résout pas toujours tout, peut renverser des murs spirituels comme l’incrédulité, la colère, la crainte, l’anxiété. Je n’imagine pas la vie chrétienne sans une vie de louange et d’adoration. La musique, en soi, a quelque chose de particulier, il y a des études qui montrent comment elle agit sur notre cerveau et comment elle peut créer différentes émotions et sentiment qu’aucune autre forme d’art ne peut faire : elle provoque tantôt la joie tantôt la tristesse, elle suscite un sentiment d’appartenance à un groupe, ou encore un désir irrésistible de conquérir le monde…
TM : Y a-t-il une expérience de vie particulière qui a profondément marqué ta musique ?
JA : Je dirai que c’est le fait d’avoir grandi avec mon papa qui est musicien et prof de musique. Bien que je n'aie pas bénéficié de ses enseignements de professeur à domicile durant mon enfance (ce que je regrette encore aujourd'hui), le fait d'avoir grandi dans un environnement imprégné de musique, que ce soit à la maison ou en voiture, avec des artistes comme Keith Green, Ron Kenoly et Jean-Jacques Goldman, ainsi que la passion de mon père pour cet art, ont profondément façonné ma manière d’écrire et de composer.
TM : Tu fais actuellement un passage en France, qui se terminera le 16 mars à Somain dans le Nord. Comment fais-tu la promotion de ta musique ?
JA : Ma promotion aujourd’hui se fait essentiellement par deux moyens. Les réseaux sociaux et les tournées (comme en ce moment). Je crois que les deux sont indispensables si je veux rejoindre l’Église dans son ensemble.
Je suis d’ailleurs vraiment reconnaissant à ceux qui m’aident là-dedans : Nathan Lacombe le photographe qui nous suit pendant la tournée fait un travail énorme. Toutes les églises qui nous accueillent en concert. Ça nous permet de vivre et de continuer à faire ce que nous faisons !
Propos recueillis par Jonathan Schmutz de TopMusic