Le bilan du massacre de Shakaola s'alourdit alors que "vingt charniers sont actuellement en cours d'ouverture"

Le bilan du massacre de Shakaola s'alourdit alors que "vingt charniers sont actuellement en cours d'ouverture"

A Shakaola, la police craint que 579 personnes aient accepté l'appel de Paul Makenzie Nthenge à se priver de nourriture jusqu'à la mort, "afin de rencontrer Jésus au paradis".

Au Kenya, les fouilles qui avaient été interrompues à cause des pluies à Malindi, au Kenya, ont repris mardi. Le nombre de victimes du massacre de Shakaola s'élève désormais à 133, mais le bilan ne peut que s'alourdir alors que "vingt charniers sont actuellement en cours d'ouverture", comme le précise le ministre de l'intérieur, Kithure Kindiki.

"Je crains que nous ayons beaucoup plus de tombes dans cette forêt, et cela nous amène donc à conclure qu'il s'agissait d'un crime hautement organisé et j'assure au pays que le gouvernement fera tout ce qu'il faut pour démêler cette activité criminelle organisée", a-t-il ajouté mardi devant la presse lors de l'exhumation des corps des victimes pousse à un jeûne mortel par un prédicateur largement controversé, Paul Makenzie Nthenge.

Selon MalindiKenya.net, la police craint que 579 personnes aient accepté son appel à se priver de nourriture jusqu'à la mort, "afin de rencontrer Jésus au paradis".

Kindiki a rappelé que le Kenya respectait la liberté de culte et de religion, mais que la "Constitution ne permet pas aux gens d'exercer la liberté de culte ou de religion de manipuler la parole de Dieu et les Saintes Écritures pour blesser les gens et se livrer à des activités criminelles".

"L'État n'est pas en guerre contre la religion, mais concentre ses activités sur l'élimination des bandits qui promeuvent l'extrémisme et les activités criminelles sous le prétexte de la liberté religieuse", a-t-il ajouté, alors qu'il s'exprimait à la paroisse St Joseph Benedict Cottolengo Chaaria à Meru.

Le 4 mai, une "task force présidentielle" spéciale chargée de réviser la loi régissant le culte au Kenya a été créée par le président William Samoei Arap Ruto. Le Legal and Regulatory Framework Governing Religious Organisations in Kenya sera le cadre juridique et réglementaire régissant les organisations religieuses au Kenya.

M.C.

Crédit image : Shutterstock / schusterbauer.com

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