L'alliance RCF-Radio Notre-Dame veut développer le numérique pour toucher les jeunes et les actifs

L'alliance RCF-Radio Notre-Dame veut développer le numérique pour toucher les jeunes et les actifs

Forts de leur alliance formant "la première radio chrétienne de France", RCF et Radio Notre-Dame comptent mettre l'accent sur l'offre numérique pour toucher plus de jeunes et d'actifs.

Avec 64 radios locales et 100 journalistes, le média revendique "trois grands fondamentaux": être "un média chrétien assumé, mais qui rassemble", "généraliste" et "de proximité", explique mardi à l'AFP le nouveau directeur éditorial Philippe Lansac, ex-directeur général de RCF.

"Il n'y avait plus de raisons majeures de continuer à faire deux médias différents", estime de son côté le directeur Bruno Courtois, qui occupait les mêmes fonctions à Radio Notre-Dame.

L'alliance avait été initiée dès 2023 avec le partage de cinq à six heures de diffusion quotidienne, avant la mise en commun de la grille en septembre 2024, y compris la matinale, et avec quatre heures de décrochage (qui vont demeurer).

Selon M. Courtois, "un auditeur sur deux est un catholique pratiquant régulier, 30% sont des pratiquants occasionnels, et 20% des gens sans religion ou d'une autre religion".

L'enjeu est de développer la plateforme digitale de contenus, explique M. Lansac, en rappelant que RCF s'est hissé au 13e rang du classement Médiamétrie des podcast en février grâce notamment à son podcast "Silence, on crie".

Avec ce "changement de braquet" le média souhaite toucher "des auditeurs plus jeunes, qui n'écoutent pas la radio" et un public d'actifs, chrétiens ou non, mais "en recherche de sens". Il mise notamment sur les podcasts pour enfants.

Au delà, RCF-Notre-Dame veut aussi proposer "une offre d'événements, via notre maillage territorial en France et en Belgique" avec "des conférences, des tables rondes, des concerts...", ajoute M. Lansac.

Des défis existent: Radio Notre-Dame était financièrement indépendante (90% de dons et 10% de publicité), mais RCF dépendait en partie des diocèses, à hauteur de "quasiment 6 millions d'euros". M. Courtois évoque "que l'on divise par deux à horizon trois ans" ce montant.

Du côté des effectifs, "il n'y aura pas de licenciements" promet M. Courtois, qui parle de "suppressions de postes", sans les chiffrer. "D'un côté il va y avoir une simplification au niveau de la production, de l'autre le web a besoin de moyens", explique-t-il.

Le média, qui reste ouvert aux Eglises orthodoxes et protestantes comme c'était le cas sur RCF, garde ses fréquences et espère se doter d'une nouvelle charte graphique d'ici l'été.

La Rédaction (avec AFP)


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