Après avoir été touché dans la poitrine par des tirs de bergers somaliens, Daniel a passé trois jours dans une forêt. Retrouvé agonisant, il a été sauvé et se remet progressivement.
Très peu de chrétiens vivent en Somalie, un pays à plus de 99% musulman. Ils seraient entre 1 000 et 2 000 individus, majoritairement catholiques.
L’un d’entre eux, Daniel, a été visé par des tirs de bergers somaliens en octobre 2022, selon International Christian Concern. Il allait alors vérifier l’état de ses fours à charbon, qui servent à la cuisson des aliments.
Visé sans raison, le jeune homme reçoit une balle dans la poitrine, sans que le projectile ne lui traverse le cœur. Il n’a d’autres choix que d’échapper aux tireurs, des bergers somaliens radicaux, en se réfugiant dans la forêt.
C’est là qu’il va passer trois jours, entre la vie et la mort, avant d’être découvert. "Je sentais la mort et j'ai demandé au Seigneur de reposer mon corps de la douleur atroce que je subissais", se souvient-il.
Retrouvé par ses proches, il est transporté à l’hôpital et est sauvé in extremis par une opération chirurgicale. Revenant sur cette expérience traumatisante, il assure que Dieu l’a sauvé. "Il m'a donné une nouvelle chance et je suis un témoignage vivant que la douleur physique ne conduit pas toujours à la mort lorsque Dieu en décide autrement", explique-t-il.
Âgé de 25 ans, Daniel est encore en convalescence. Il lui faudra un certain temps avant de pouvoir recommencer à travailler dans sa ferme, en raison des séquelles.
Toutefois, la vie a repris le dessus et Daniel a pu se soigner. Il a acheté quelques chèvres et deux vaches dont il prend soin, et qu’ils élèvent. Il vient même d’accueillir deux petits veaux dans sa ferme.
Daniel a bénéficié du soutien de International Christian Concern, qui lui a fourni une aide matérielle lors de sa convalescence et pour l’aider à acquérir du bétail. "Ma famille est maintenant bien nourrie et nous avons acheté du bétail qui nous permettra de générer des revenus grâce à la vente de lait", se réjouit-il.
Jean-Benoît Harel