La pierre a été roulée, notre passé n’est pas un tombeau fermé !

shutterstock_1943915851.jpg

Chaque année, la période de Pâques nous le rappelle avec insistance : même lorsqu’on se trouve face à un événement aussi figé et définitif que la mort, le tombeau peut encore être ouvert et la vie peut à nouveau jaillir !

Certains ne parviennent pas à se remettre des blessures de l’enfance, enfermés dans des schémas et des conceptions qui limitent leurs perspectives. Pour d’autres, au contraire, ces douleurs ont été autant d’épreuves leur permettant de ne pas craindre la difficulté et le risque. Et de s’engager ainsi dans des projets faramineux.

Ce fut le cas d’Elon Musk, actuel homme le plus riche du monde, dont le divorce des parents quand il avait 9 ans n’a pas empêché de vendre son premier programme vidéo trois ans plus tard.

Ce fut le cas aussi de Steve Jobs, fondateur d’Apple et de Pixar, qui a dû surmonter le fait d’avoir été abandonné à la naissance. Ou encore de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, né de l’union de deux lycéens de 18 et 16 ans, abandonné aussi par son père.

Les Arméniens, sortant du génocide de 1915, ont rapidement pris des responsabilités partout dans les sphères artistiques, économiques et politiques des pays où les rescapés se sont exilés. Idem pour les Juifs, dont l’Holocauste a été le tremplin vers la création d’un Etat dont la croissance fulgurante défie les lois habituellement observées dans l’Histoire.

L’épreuve, aussi douloureuse soit-elle, n’est pas figée. Le passé peut certes expliquer le présent. Mais il n’a pas de droit inaliénable sur le futur.

Cette vision-là est particulièrement prégnante dans la culture chrétienne, où Dieu est présenté comme celui qui donne une deuxième chance, une troisième chance, une n-ième chance.

C’est aussi ce qui explique que, lorsque le 10 janvier dernier, la ministre Marlène Schiappa déclarait que les Evangéliques demandaient des “certificats de virginités” aux jeunes femmes, ceux-ci ont bondi : l’idée d’enfermer un individu dans ses actions passées semblait aux antipodes d’une théologie qui, au contraire, a vocation à accueillir la personne telle qu’elle est, quel que soit son passé.

En cette période de Pâques, il est opportun de se rappeler que le passé n’est pas le tombeau dans lequel nous devrions rester enfermés à jamais.

Au contraire ! La pierre a été roulée, le tombeau est ouvert, la vie a gagné !

En partenariat avec eXcaléo, nous vous offrons un extrait du livre “Il est temps de rouler votre pierre”, à télécharger ici.

Pascal Portoukalian


Articles récents >

Résumé des articles du 25 novembre 2024

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >