Selon le Nouveau Testament, il y a neuf « fruits de l’Esprit Saint » dans le caractère du croyant. Aujourd’hui nous allons parler de la foi.
La Bible aime parler par des images. Celle qui reste en mémoire, concernant la foi, c’est peut-être sa comparaison à une graine de moutarde: avec une foi de la grandeur d’une graine de moutarde, une chrétienne comme vous et moi pourrait dire à une montagne de se déplacer et cela se produirait… Impensable, non ?
Quels pas de foi dans ma vie ?
La foi débute souvent par une prise de conscience intérieure, une certitude forte mais encore « enfouie sous terre » : oui, Dieu existe, il m’aime, il veut construire une relation avec moi et il a des projets pour ma vie. La première démarche de la foi est donc une démarche de confiance: « Puisque je crois que Dieu existe et que ce qu’il dit est solide, je signe au bas de la feuille de route qu’il me tend. »
Ensuite, Dieu va régulièrement me demander de mettre en action ma foi, afin qu’elle puisse grandir. A Pierre, son disciple, Jésus a demandé de sortir d’une barque et de marcher sur l’eau, rien que ça ! A moi, il me demandera peut-être de quitter un travail confortable, de prier jusqu’à ce que mes enfants le rencontrent, de développer tel projet ambitieux, etc. Autant de pas de foi et d’actions à entreprendre sans autre filet de sécurité que notre confiance en Dieu.
Notre pédagogue déplace nos montagnes intérieures
C’est grâce à ces changements de perspectives que notre foi se construit. Notre expérience des interventions de Dieu, de ses solutions, alimente notre confiance. De manière cyclique, Dieu nous encourage à lui abandonner l’un ou l’autre domaine de notre vie. Pédagogiquement, il repasse sur les mêmes notions: pour que nous grandissions mais aussi pour que nous puissions nous souvenir de ce qu’il a déjà accompli dans notre vie par le passé. Alors, même dans ce qui pourrait être considéré humainement comme une impasse, nous pouvons dire avec foi : « Je crois que le Dieu qui m’a retiré de la boue à ce moment-là de ma vie m’aime et qu’il a un plan pour mon avenir aussi ». Et une telle déclaration de foi déplace nos «montagnes intérieures».
De l’audace et un enracinement constant
Pierre est un exemple de foi attachant et humain : il sort de sa barque, sous l’impulsion de la foi, pour ce rendre compte ensuite qu’il a les pieds mouillés, que les vagues sont menaçantes et qu’il s’enfonce. En agissant avant de réfléchir et au-delà du doute, ça a payé : il marche sur l’eau aux côtés de Jésus !
Pour chaque disciple, le défi ultime consiste souvent à rester focalisé sur Dieu après le premier élan d’audace. Car si Dieu aime nos pas de foi, c’est l’inclinaison de notre cœur qui lui importe. Pour produire le fruit de l’Esprit, notre caractère doit être transformé par Dieu. C’est ce que produit l’intimité avec lui.
Le Psaume 1 ne dit pas autre chose lorsqu’il compare celui qui médite la Parole de Dieu à un arbre planté près d’une rivière qui porte du fruit en sa saison. Et lorsque plusieurs chrétiennes enracinées en Dieu se mettent à prier, alors oui, les montagnes se déplacent !
Rebecca Reymond
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Article initialement publié le 6 août 2021