La Fédération protestante de France interpelle les candidats à la présidentielle sur l’égalité femmes-hommes
Toutes les semaines jusqu’à l’élection présidentielle, la Fédération protestante de France (FPF) aborde une nouvelle thématique dans son « adresse du protestantisme » pour les candidats. En ce mardi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, convaincue « que femmes et hommes doivent jouir des mêmes droits et des mêmes opportunités dans tous les domaines », la FPF les interpelle sur l’égalité femmes-hommes.
La Fédération protestante de France (FPF) a publié lundi 31 janvier une « adresse du protestantisme » aux candidats à la présidentielle, dont elle espère des réponses pour « éclairer » le vote de chacun.
En dix thèmes et dix questions, les protestants entendent mettre l’accent sur « les principaux sujets qui les préoccupent et sur lesquels ils sont eux-mêmes engagés ».
Des experts, des personnes en responsabilité dans l’église ou au sein d’actions sociales, énoncent ainsi chaque semaine leur question aux candidats sur un de ces thèmes.
En ce mardi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Valérie Duval-Poujol, vice-présidente de la FPF, théologienne et présidente d’Une Place pour elles, les interroge sur les mesures qu’ils souhaitent mettre en œuvre pour renforcer l’égalité femmes-hommes dans la société.
Valérie Duval-Poujol débute son propos en rappelant que c’est « portés par la pleine égalité devant Dieu de chaque être humain, convaincus que femmes et hommes doivent jouir des mêmes droits et des mêmes opportunités dans tous les domaines » que » les protestant(e)s s’investissent avec nombre de leurs concitoyens dans la lutte contre les inégalités sexistes et les violences faites aux femmes ».
Elle affirme que si les protestants se réjouissent de « certaines avancées » dans la lutte pour l’égalité hommes-femmes, ils estiment qu' »un ensemble de discriminations perdurent à l’encontre des femmes dans notre pays ».
Parmi ces discriminations, elle cite : les inégalités salariales, la précarité, une moins grande visibilité dans les médias, une sous-représentation en politique ainsi qu’une différence de prise en charge médicale liée à certains préjugés de genre. La théologienne précise également que la crise du Covid a accentué « ces inégalités ainsi que la pression qui s’exerce sur les femmes ».
Avec la crise du Covid-19, nous avons assisté à une augmentation dramatique des « violences conjugales et intrafamiliales », des violences « allant parfois jusqu’au féminicide » ainsi que des « violences psychologiques et sexuelles », souligne la vice-présidente de la FPF.
Pour lutter contre ces violences, elle appelle à la formation des professionnels tels les gendarmes, les policiers ou les magistrats, à la multiplication des places d’hébergement pour les femmes en danger ainsi qu’à l’ouverture de centres pour les auteurs de violence.
Elle insiste également sur l’importance de la sensibilisation à l’égalité femmes–hommes dans l’enseignement primaire et secondaire, ainsi que sur la recherche de l’égalité au travail.
« L’égalité entre femmes et hommes n’est ni une option, ni une mesure parmi d’autres mais une priorité structurelle », il s’agit d’un « signe du degré d’avancement d’une société », affirme-t-elle.
Voici la question que Valérie Duval-Poujol adresse aux candidats :
- Le protestant Denis Mukwege, prix Nobel de la paix a mis en évidence dans son dernier ouvrage « la force des femmes ». Quelles mesures prévoyez-vous de mettre en oeuvre pour permettre l’expression de cette force des femmes dans notre société et pour renforcer l’égalité femmes–hommes ?
Camille Westphal Perrier
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