Au terme d’une longue bataille juridique de plusieurs années, la Cour Suprême des États-Unis a finalement statué le 4 juin, et estime que la condamnation du pâtissier qui avait refusé de préparer un gâteau à l’occasion d’un mariage gay, violait sa liberté religieuse.
C‘est en 2012 que tout a commencé, lorsque Charlie Craig et David Mullins sont entrés dans la boutique Masterpiece Cake Shop du pâtissier chrétien Jack Phillips, et lui ont demandé de réaliser leur gâteau de mariage. Pour Jack, il était impossible de réaliser ce gâteau en raison de ses convictions.
« J’ai respectueusement refusé de faire le gâteau personnalisé, car il célébrait un type de mariage en conflit direct avec ma foi. »
Le couple a donc quitté l’établissement et trouvé un autre commerçant pour préparer le gâteau, mais ils n’en sont pas restés là et ont décidé de porter l’affaire en justice. Ils ont donc déposé une plainte pour discrimination auprès de la Commission pour les droits civiques. La loi du Colorado interdit en effet aux entreprises de discriminer leurs clients selon la couleur de peau, la religion, la situation familiale, l’orientation sexuelle…
« Nous avons été blessés et nous sommes sentis rejetés, comme des citoyens de seconde zone dans notre société. »
Jack Phillips a été jugé coupable et contraint à réaliser des gâteaux de mariage à toute personne quelle que soit son orientation sexuelle. Le pâtissier a préféré stoppé le pôle mariage de son entreprise qui constituait 40% de son activité. En 2015, la Cour d’Appel a confirmé le jugement.
Mais les avocats de Jack Phillips ont estimé que cette décision enfreignait le premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression et la liberté religieuse, et ont fait appel à la Cour Suprême pour trancher.
Lundi 4 juin, la Cour Suprême a conclu que la Commission avait violé la liberté religieuse de Phillips en rendant son verdict.
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La rédaction