La Cour suprême décide à l’unanimité que Boston ne peut pas interdire la présence d’un drapeau chrétien devant l’hôtel de ville

Selon la Cour suprême des Etats-Unis, la ville de Boston a violé le droit à la liberté d’expression d’une organisation chrétienne en refusant de faire flotter son drapeau devant l’hôtel de ville, alors que de nombreux autres drapeaux ont été acceptés.
Les neuf juges de la Cour suprême américaine ont voté lundi à l’unanimité en faveur d’une organisation chrétienne, Camp Constitution, qui s’était vue refuser par la ville de Boston l’autorisation de placer un drapeau devant l’hôtel de ville.
Comme l’explique Christian Headlines, la ville de Boston a un programme qui permet à des groupes privés de faire flotter leurs drapeaux devant ce bâtiment public.
Alors que des « centaines de demandes pour hisser des dizaines de drapeaux différents » ont été acceptées par la ville, elle a refusé la demande d’un groupe chrétien, Camp Constitution, affirmant que cela violerait le premier amendement.
Camp Constitution a alors intenté une action en justice mais a perdu devant le tribunal de district et la cour d’appel. Lundi, la Cour suprême des Etat-Unis a déclaré à l’unanimité que la décision de la ville de Boston violait la clause de liberté d’expression du premier amendement de la Constitution américaine.
Pour rappel, le premier amendement de la Constitution des États-Unis empêche le gouvernement d’adopter des lois qui « réglementent l’établissement d’une religion, ou qui interdisent le libre exercice de la religion, ou restreignent la liberté d’expression, la liberté de la presse ou encore la liberté de se rassembler pacifiquement ».
Le juge Stephen Breyer, qui a rédigé l’avis du tribunal, indique que puisque « la ville n’a pas refusé une seule demande de drapeau » jusqu’à celle de Harold Shurtleff de Camp Constitution, un refus qui est donc basé sur « un point de vue religieux », elle « a violé la clause de liberté d’expression du premier amendement ».
Pour le fondateur et président de Liberty Counsel, Mat Staver, qui représentait Camp Constitution dans cette affaire, cette décision unanime de la Cour « marque une victoire pour le discours privé dans un forum public ».
« Cette affaire est tellement plus importante qu’un drapeau. Boston a ouvertement discriminé le point de vue auquel elle est opposée lorsqu’elle a ouvert la possibilité d’installer un drapeau à tous les candidats, puis a exclu les chrétiens », a-t-il poursuivi.
Il y a un peu plus d’un mois, la Haute Cour avait déjà statué en faveur de la liberté religieuse en autorisant un condamné à mort du Texas à recevoir la prière lors de son exécution.
Camille Westphal Perrier