David Byle, chrétien canadien, a été arrêté le 13 octobre à Ankara. Il a 15 jours pour quitter le pays, mais n’en est pas à sa première menace d’expulsion.
David Byle vit en Turquie avec sa femme et ses 5 enfants depuis 18 ans. Ce chrétien canadien a reçu un appel de Dieu pour ce pays et tient à y rester malgré l’opposition. Un rapport du gouvernement américain dénonce « la détérioration de la liberté religieuse » en Turquie, qui fait partie des « pays particulièrement préoccupants ». Selon eux « la détention injuste continue du pasteur protestant Andrew Brunson depuis octobre 2016 a eu un effet dissuasif sur les chrétiens qui viennent dans ce pays. »
Depuis sa première arrestation en 2007, les menaces ne cessent de peser sur David Byle.
Revenons sur son combat pour rester en Turquie.
En 2007, il est arrêté pour la première fois lors d’une évangélisation de rue, avec 2 chrétiens turcs et un ressortissant coréen. Il est accusé « d’activités missionnaires troublant la paix et insultant l’islam ». Après 3 jours de détention, la cour abandonne ses poursuites, jugeant son activité missionnaire légale et non-diffamatoire à l’égard de l’islam.
En 2009, David est à nouveau arrêté. Son avocat réussit à bloquer son expulsion. En 2011, l’enquête judiciaire conclut que David Byle n’a commis aucun délit.
En 2013, son visa n’est pas renouvelé. Il rentre aux USA jusqu’en 2014, où il retourne en Turquie avec un visa de tourisme.
Il reste des années dans l’attente de ce visa, mais en 2016, il est arrêté. Son visa est refusé. Il reste détenu pendant 8 jours.
En 2017, la Cour bloque temporairement l’arrêté d’expulsion, dans l’attente de preuves formelles de ces « menaces à la sécurité nationale ».
Mais le 13 octobre, lors d’un contrôle de routine à la gare d’Ankara, il a été arrêté et emmené au département de la cellule anti-terroriste pour y être interrogé. Il a été libéré dimanche, mais a désormais 15 jours pour quitter le pays.
Avant cette arrestation, il témoignait de sa profonde conviction de servir Dieu en Turquie :
« J’ai profondément ressenti l’appel de Dieu à partager les vérités bibliques en Turquie et je me suis engagé à faire preuve de transparence dans toutes mes activités religieuses. On m’a permis de faire cela pendant toutes ces années - pas de manière énergique, mais en partageant ouvertement. Mais oui, j’ai fait face à beaucoup d’intimidation ici, me poussant à céder et à ne pas exercer ce droit. Il a donc été pénible pour les autorités d’insister sans cesse sur le fait que je suis une menace pour la sécurité nationale de la Turquie. »
La rédaction