La Chine pourrait utiliser l’accord fait avec le Vatican pour « réprimer davantage les catholiques clandestins » selon un expert
« En fait, j’irais jusqu’à dire, c’est mon commentaire personnel, mais il me semble que la Chine pourrait en fait utiliser cet accord pour réprimer davantage les catholiques clandestins en Chine, et si telle est la situation, alors le Le Vatican perd en fait du terrain avec la Chine, et n’en gagne pas du tout. »
Le 22 octobre dernier, le Vatican et la Chine ont renouvelé pour deux ans leur Accord provisoire sur la nomination des évêques en Chine.
Stephen Schneck, commissaire de la Commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF), a réagi auprès de Crux sur le renouvellement de cet accord controversé. Selon lui, la Commission est « extrêmement déçue ».
« Je comprends certainement en tant que catholique que le Vatican joue ici le long jeu et ne pense pas aux circonstances immédiates, mais je pense que ces accords n’ont produit aucune amélioration de la liberté religieuse pour les catholiques en Chine, et je pense que le Saint-Siège devrait vraiment repenser sa décision de danser avec Xi sur toute cette affaire. »
S’inquiétant de la sinisation de la religion en Chine, Stephen Schneck va jusqu’à dire que « la Chine pourrait en fait utiliser cet accord pour réprimer davantage les catholiques clandestins en Chine ».
« En fait, j’irais jusqu’à dire, c’est mon commentaire personnel, mais il me semble que la Chine pourrait en fait utiliser cet accord pour réprimer davantage les catholiques clandestins en Chine, et si telle est la situation, alors le Le Vatican perd en fait du terrain avec la Chine, et n’en gagne pas du tout. »
David Curry, président d’Open Doors USA, revient pour Religion News Service sur l’origine de cet accord.
« Lorsqu’il a été signé à l’origine, je crois que la justification du Vatican était de faire preuve de bonne foi avec le Parti communiste chinois dans l’espoir qu’il ouvrirait certaines sortes de libertés aux autres chrétiens du pays. Malheureusement, cet espoir ne s’est pas concrétisé. »
Il pense au contraire que « les choses ont sans aucun doute empiré en Chine, sans aucun doute, en ce qui concerne la liberté religieuse ».
« D’une certaine manière, [l’accord sino-vatican] a enhardi le Parti communiste parce qu’il utilise l’accord pour dire que quiconque ne pratique pas dans une église officiellement reconnue opère donc illégalement. »
M.C.